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La
toile botanique
Les habitués de la revue connaissent
déjà la rubrique "La toile botanique" présente depuis le numéro
55 et animée par Marc Philippe. Chaque trimestre, elle vous
propose des adresses de sites visités pour vous. Pour faciliter
votre curiosité, les voici recensées dans cette rubrique par
numéro.
Certaines pages peuvent ne plus être disponibles, si vous
en trouvez, merci de nous les signaler.
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n°92
Dis le web, l'herboristerie, c'est
comment ailleurs ? |
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n°91
Le carnet en ligne de Tela Botanica |
n°90 Une
bogue sur le web |
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n°89 Webographie
messicole |
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n°88 Toi
l'ethnobotanique |
n°87 Au
nom de Darwin |
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n°86 Arbres
de paradis |
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n°85 La
concurrence de La Garance |
n°84 Allons
boire sur le web |
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n°83 Le
réseau ONEM, par J. L. Hentz |
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n°82 Biofotoquizz,
un site pour botanistes de tous niveaux |
n°81 Apprendre
la botanique sur le web |
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n°80 Plantes
fantastiques dans un monde virtuel |
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n°79 La
toile aux couleurs d'automne |
n°78 La
Garance voyageuse sur le web |
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n°77 Des
envahisseuses sur le web ! |
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n°76 Une
navigation sur les plantes toxiques |
n°75 La
Garance fait la tournée des écoles |
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n°74 Des
images, des magies, sur le Web |
|
n°73 Quand
le Web mousse |
n°72 Je
suis d'la mauvaise herbe, braves gens |
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n°71 La
toile paléobotanique |
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n°70 Quand
le web fait croquer la pomme |
n° 69 La
flore sud-américaine sur la toile |
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n° 68 Entre
flore alpine et troupeaux,
Cyber-Garance sur l'Alpe |
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n° 67 plantes
et spiritualité sur la toile |
n° 66 la
flore méditerranéenne sur le web |
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n° 65 www
et noms de plantes |
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n° 64 patrimoine
potager sur la toile |
n° 63 plantes
et humour sur la toile |
 |
n° 62
le passé des plantes sur la toile |
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n° 61
parfums de plantes |
n° 60 éloge
des sites "amateurs" |
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n° 59 allons
batifoler sur le net ! |
|
n° 58 arbres
en ligne, surfez sur les arbres |
n° 57 légumes
à la sauce WWW |
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n° 56 sites
parlant de "forêt tropicale" |
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n° 55 Premier
pas botanique sur l'Internet |
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|
.::.
Petite astuce .::.
Certains sites proposés
sont en anglais, pour ne pas passer à côté
d'informations
qui pourraient vous intéresser, pensez aux traducteurs
!
Copiez l'adresse en question et cliquez ici
pour l' insérer dans "Traduire une page
web".
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La
toile botanique n° 92
Dis le web, l'herboristerie,
c'est comment ailleurs ? |
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L’herboristerie
a un statut variable selon les pays.
L’herboristerie et les plantes médicinales
éveillent beaucoup d’intérêt,
et le WWW donne accès à des milliers de
pages. Cette chronique a fait son chemin à travers
ce foisonnement de propositions en s’articulant
sur une question : « et comment c’est ailleurs
? » Alors que la situation en France est passablement
confuse, comment conçoit-on formation à
l’herboristerie et commerce des plantes chez nos
voisins (voir un peu plus loin) ? Comme souvent, relever
le nez du guidon et avoir une vision autre que franco-française
est enrichissant, et l’Internet est un excellent
média pour cela.
Si on veut, pour commencer, avoir une idée de
la situation chez nous, on peut pointer [1].
Ce court article intitulé Aspect juridique et
statut de l’Herboristerie, signé de Catherine
Dumusois, était paru dans la revue de l’association
« Passerelle Eco ». Plus technique, mais
rendant bien compte de l’actualité de la
question, le site du Sénat rapporte un échange
récent (fin avril 2010) sur la question du diplôme
d’herboristerie en France, entre le socialiste
Jean-Luc Fichet et Mme Rama Yade, ministre de la Jeunesse
et des Sports [2].
Malheureusement, il semble que la situation chez nous
soit relativement bloquée.
Il faut donc aller voir ailleurs, en Suisse francophone
par exemple [3].
Le droguiste-herboriste suisse est formé en quatre
ans, en alternance ; ses compétences sont centrées
sur les produits chimiques en général
(peintures, solvants, hygiène, cosmétique
etc.) et leur utilisation, ainsi que sur les plantes
médicinales. Avec l’appui d’une organisation
professionnelle très active et de cours de spécialisation
en formation continue, le droguiste-herboriste peut
validement conseiller l’utilisation de plantes
et aider à l’automédication. Les
Suisses germanophones aussi sont attachés à
l’usage des plantes médicinales [4].
En Allemagne, le commerce des plantes médicinales
est très développé, ce pays est
du reste leader à l’échelon européen.
La version allemande de la page Wikipédia consacrée
à la phytothérapie [5]
est d’ailleurs de loin la plus développée,
avec beaucoup de liens. Le site Heilpflanzen-welt [6]
est également très riche en informations.
Si la langue de Goethe vous pose quelques soucis, pointez-donc
[7]
pour un brûlot en français (euh…
en wallon une fois) sur « les herboristes belges
du boulanger à la péripatéticienne
» : un humour féroce au deuxième,
voire troisième degré, mais quelques vérités
bien senties aussi. Depuis avril 1999, la Belgique a
adopté une législation qui reconnaît
et réglemente l’herboristerie.
Au Royaume-Uni [8],
en Italie et dans certaines régions espagnoles
[9],
des diplômes garantissent la formation d’herboristerie.
Il est donc grand temps pour une harmonisation au niveau
européen. Une association européenne existe
d’ailleurs, L’EHTPA (European Herbal &
Traditional Medicine Practitioners Association, [10]),
fondée en 1993 au moment où il semblait
évident que les cadres législatifs régissant
l’herboristerie devaient et allaient changer.
Force est de constater que ces changements ne viennent
pas vite en France.
D’autres pays ont pourtant des modèles
bien intéressants. C’est ainsi que la Guilde
des herboristes, au Canada [11],
ou son équivalent états-unien [12]
montrent bien ce que peut être une vision moderne
du commerce des plantes : le consommateur a la garantie
de conseils compétents, de produits sains et
contrôlés, et les enthousiasmes et les
passions ont leur place, pour le bien-être de
tous.
Texte : Marc PHILIPPE
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La
toile botanique n° 91
Le carnet en ligne de Tela
Botanica |
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Un
outil de saisie et de partage de données naturalistes
accessible pour tous.
Vous êtes naturaliste et vous aimez noter sur
votre carnet le nom des plantes que vous rencontrez
en voyage ou autour de chez vous ? Vous êtes membre
d’une association qui fait des relevés
de terrain botaniques et vous recherchez l’outil
idéal pour consigner collectivement vos données
? Le carnet en ligne de Tela Botanica (ou CEL pour les
intimes) vous intéressera sûrement…
Le CEL est en effet le pendant numérique du carnet
de terrain du botaniste. Il vous permet de déposer
des observations de plantes de manière simple
et efficace, de les géoréférencer,
de les trier, de les rechercher et de les exporter.
Un outil pour gérer ses relevés
de terrain
Le CEL est accessible directement et gratuitement en
ligne sur le site de Tela. Les utilisateurs peuvent
choisir de partager ou non leurs données (mais
le partage, c’est tout de même nettement
mieux !) avec la communauté des « telabotanistes
». Toutes les données saisies par l’ensemble
de la communauté pour une plante donnée
sont visibles sur une carte au maillage UTM 10 km x
10 km. Un module cartographique permet de repérer
très précisément vos relevés
sur le terrain grâce à Google Map et vous
indique la commune la plus proche du point que vous
avez noté. Une fonction de catalogage vous permet
de retrouver vos données par date, par commune
et par lieu-dit, mais également de les regrouper
par projet : très utile pour travailler en équipe.
Des fonctionnalités à la demande
Parmi les avantages du CEL : aucune installation pour
l’utilisateur qui n’a besoin que d’un
navigateur Internet, possibilité d’utiliser
le CEL sur Tela Botanica qui se charge du stockage des
données en échange de leur partage avec
la communauté, ou bien installation simple dans
une structure pour qui le souhaite à titre «
privé ». Les possibilités d’export,
de récolte et de partage des données selon
des standards internationaux, permettent d’échanger
ses données quel que soit l’endroit où
le carnet est installé. Un module « images
» permet aux utilisateurs d’ajouter des
photos et de les associer à des observations.
Partage des données
Parmi les applications collectives du CEL : alimenter
la base de données d’images botaniques
du moteur de recherche eFlore, compléter automatiquement
une carte de répartition des plantes construite
par les utilisateurs, servir de source de données
pour des projets externes… À terme, l’aire
géographique du CEL sera étendue au monde
entier et il intégrera tous les référentiels
de Tela Botanica de France métropolitaine et
des DOM-TOM pour différents groupes taxonomiques
: plantes vasculaires, mousses, lichens, algues, champignons.
Si on testait ?
Pour illustrer l’utilisation du CEL, voici un
petit scénario réaliste. Vous avez organisé
une sortie « bota » avec des amis à
Claret dans l’Hérault, la région
est magnifique, vous allez de découverte en découverte.
Bien sûr, vous avez pris votre carnet de terrain
sur lequel vous ne manquez pas de noter toutes les espèces
rencontrées. C’est aussi l’occasion
de tester le nouvel appareil photo que vous vous êtes
offert.
De retour chez vous, vous vous installez devant votre
ordinateur avec votre carnet et vos photos pour revenir
sur vos découvertes floristiques. Avec votre
identifiant Tela, vous accédez à votre
espace personnel du CEL. Dans la partie haute de l’interface,
vous saisissez la date et la commune, les espèces
rencontrées.
Tiens ! Vous avez saisi une espèce et vous vous
rendez compte, en regardant sa carte de répartition
qui s’affiche à droite, qu’elle n’est
pas présente dans l’Hérault. Est-ce
une erreur d’identification de votre part ou bien
une espèce manquante dans les cartes ? Vous approfondissez
la question en interrogeant les forums « Détermination
» et « Chorologie » de Tela et en
faisant des recherches sur eFlore.
Le lendemain, vous rencontrez un ami expert en «
bota ». Vous décidez de télécharger
vos photos dans l’onglet « Images »
du CEL, puis de les lier à vos observations.
Vous pourrez ainsi vérifier ensemble et plus
facilement vos déterminations. Après toutes
ces investigations, vous décidez d’en faire
profiter l’ensemble des « telabotanistes
» en publiant vos observations et vos photos avec
l’option « rendre public » (vous pouvez
choisir, parmi les données saisies, celles que
vous voulez rendre publiques). La communauté
pourra ainsi profiter de vos découvertes sur
les cartes de répartition dans l’onglet
« Observations » d’eFlore.
En juin, vous avez programmé une autre sortie
dans la même commune. Grâce à la
saisie de vos précédentes observations
dans le CEL, vous pourrez extraire la liste des plantes
que vous avez déjà observées à
cet endroit et en faire profiter vos amis.
Alors n’hésitez plus, rendez-vous sur le
site de Tela Botanica, et utilisez le CEL !
http://www.tela-botanica.org/page:outils
Texte: Daniel MATHIEU, Elise MOUYSSET
et Aurélien PERONNET
La Garance et Tela Botanica
Le réseau Tela Botanica s’est fixé
pour mission d’organiser un espace de création,
de communication et d’échanges au service
de l’ensemble des botanistes de langue française,
Il est géré par une association Loi 1901
qui a été créée en 1999.
La Garance voyageuse fait partie des membres fondateurs.
ChD |
La
toile botanique n° 90
Une bogue sur le web |
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Une
petite balade sur les chemins d’Internet pour
récolter divers châtaignes et marrons.
Le châtaignier est avec l’olivier un de
ces arbres qui, chez nous, suscitent le plus de passions.
Si une célèbre marque de crème
de marron a contribué à l’associer
à l’Ardèche, le châtaignier
est pourtant largement répandu en France. Vieil
arbre greffé de longue date, au port majestueux
et à la fructification abondante, ou taillis
vigoureux aux tiges d’un gris d’acier ;
bogues sèches sous les fougères ou châtaignes
acajou dans l’herbe ; feuille au contour stylé
ou miel à l’amertume délicate ;
bois durable ou panier d’éclisses…
les sources d’émotion sont nombreuses.
Et les pages parlant de cet arbre et de la châtaigne
le sont aussi. Pas plus qu’on ne voit tout d’un
pays lors d’un voyage, le cybermonde du châtaignier
ne se dévoile pas en une seule navigation. Ces
quelques adresses sont donc les premières étapes
d’une découverte du châtaignier,
de la châtaigne et de leurs aficionados.
En Ardèche forcément, à Saint-Pierreville,
fut inaugurée en juillet 1993 la Maison du Châtaignier
[1],
née de la volonté de l’association
des Amis de Saint-Pierreville, de la municipalité
et des producteurs de châtaignes locaux. Cette
maison n’est pas seulement un musée retraçant
l’histoire d’une relation privilégiée
entre l’homme des pentes ardéchoises et
son « arbre à pain ». En effet, elle
œuvre également à un programme agri-environnemental
qui a permis des travaux de restauration des châtaigneraies.
Également célèbres pour leurs châtaignes,
les Cévennes utilisent cette image pour communiquer
en direction des touristes. On ne s’en plaint
pas quand c’est l’occasion de découvrir
des sites aussi intéressants que [2]
et [3],
et notamment le chapitre historique du second.
Mais il ne faut pas croire qu’il n’y a de
châtaigniers qu’entre Ardèche et
Hérault. D’autres sites permettent de découvrir
la châtaigneraie limousine [4]
(là aussi beaucoup d’informations) ou aveyronnaise
[5].
Parmi les plus méconnues, peut-être, les
châtaigneraies du Var [6]
et [7]
et de la Tinée [8]
et [9]
qui peinent à survivre, et La Garance salue,
bien sûr, ces associations qui se sont créées
pour concourir à leur maintien. Dans les Pyrénées
[10]
et en Corse [11]
aussi, on essaye de faire vivre les châtaigniers.
Le châtaignier, c’est aussi un bois à
la résistance reconnue, que des forestiers essaient
de faire mieux connaître et valoriser [12].
Une collaboration intéressante s’est mise
en place en Limousin, entre un parc naturel régional
et une entreprise pour l’exploitation du bois
de châtaignier, avec demande de certification
PEFC [13],
étant donné que la résistance du
bois de châtaignier permet d’économiser
des traitements toxiques usuels.
Cette navigation en bogue est aussi l’occasion
de découvrir deux sites hors du commun. Sur celui
de « Canal Académie », première
radio académique francophone sur Internet, on
peut télécharger une interview de Jean
Robert Pitte, un passionné de l’arbre [14].
Tout aussi étonnant, ce site mis en ligne par
la bibliothèque municipale de Lyon [15]
sous le nom de « Guichet du Savoir », et
où l’on peut poser toutes sortes de questions,
y compris sur châtaignes et marrons.
Bonne navigation, bon cybervent.
Texte : Marc PHILIPPE |
La
toile botanique n° 89
Webographie messicole |
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Il semble que l’on
puisse rencontrer davantage de messicoles en se baladant
sur la toile que dans les champs…
La Garance voyageuse, via notamment Pierre
Sellenet et Sophie Lemonnier, s’est beaucoup intéressée
aux messicoles, ces plantes des moissons. Alors que
Pierre signe son second article dans nos colonnes, il
est l’heure d’une navigation sur ce thème.
De fait, quelques sites offrent déjà des
listes de liens pertinents. L’idée n’est
pas de faire mieux, ni même d’actualiser
de manière exhaustive mais bien d’apporter
sa contribution avec un journal de navigation (aussi
subjectif qu’à l’usuel). Le mot même
de messicole a fleuri en masse sur le web, et pas forcément
que dans les pages vertes, il faut donc choisir.
Trois sites principalement donnent des
listes de liens sur les messicoles, et c’est à
eux que le titre de cette navigation est emprunté.
Le site maison de La Garance bien sûr [1],
avec son dossier messicole récemment mis à
jour, mais aussi le site de Tela Botanica, avec ses
listes de messicoles en fonction du degré de
rareté et ses liens [2].
Récemment (2009), Sup Agro Florac a mis en ligne
des pages messicoles très bien faites, avec de
nombreuses ressources téléchargeables
ainsi qu’une webographie messicole [3].
Les lignes suivantes essayent de ne pas trop recouper
les indications de ces trois sites de base.
La Garance, vous le savez, a le cœur
sensible et aime bien les belles pages. Les aquarelles
de Claire Felloni [4],
figurant plusieurs messicoles, sont superbes, et l’écran
les met joliment en lumière. Un autre site [5]
met en scène deux messicoles, coquelicot et bleuet,
dans une mise en page un peu serrée, mais liant
heureusement textes et illustrations.
Apprécier les messicoles c’est
bien, leur trouver un domicile, c’est mieux. Tout
doucement, l’idée de leur faire une place
fait son chemin [6].
Des associations lancent des projets coopératifs
de recensement de la flore messicole d’une région
[7],
d’autres expliquent comment recréer des
conditions qui leur sont favorables [8].
Le cahier de fiches techniques agri-environnementales
mis en ligne à [9]
œuvre dans la même voie, et contient une
fiche dédiée aux messicoles.
Du point de vue du botaniste, le mieux
est d’essayer de faire redémarrer les messicoles
locales, en réactivant la banque de graines du
sol. Mais suivant les endroits, ce n’est pas toujours
possible, et il faut envisager de réintroduire
des messicoles. Des « mélanges messicoles
» sont proposés [10],
mais il conviendra de s’informer sur l’origine
de ces graines. La Garance a déjà fait
part de ses inquiétudes quand des écotypes
étrangers à notre flore indigène,
des espèces jumelles vicariantes géographiques,
ou des cultivars horticoles sont introduits, risquant
d’absorber génétiquement et définitivement
les rares populations qui subsistent.
Enfin, il est une partie de notre flore
très mal connue qui est liée quasi exclusivement
aux champs labourés. Ce sont les mousses des
terres arables. Ces espèces, souvent petites
à minuscules, ne sont pas des messicoles au sens
strict, mais sont cependant liées aux labours
et aux cultures de céréales. Rien en français
à ce sujet, et il faudra à l’aide
de votre ordinateur aller en Grande-Bretagne pour télécharger
les pages de [11].
Vous verrez que nos voisins sont beaucoup plus avancés
que nous sur ce sujet, et qu’ils ont mis en place
un chouette programme coopératif sous le nom
de Survey of the Bryophytes of Arable Land.
Pour finir cette navigation, pourquoi
ne pas pointer sur l’herbier de Linné lui-même,
et y découvrir [12]
l’une des messicoles les plus rares du monde :
la garidelle. Et beaucoup d’autres plantes si
le cœur vous en dit…
Texte : Marc PHILIPPE
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La
toile botanique n° 88
Toi l'ethnobotanique |
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L’utilisation
des plantes par l’homme n’est pas réduite
au domaine alimentaire. L’ethnobotanique permet
d’avoir une vision plus large des rapports que
l’humanité entretient avec le monde végétal
L’ethnobotanique, étude
des relations entre hommes et plantes, est née
en 1895, ou du moins le mot fut-il forgé à
cette époque, car hommes et plantes sont si intriqués
que les réflexions à ce propos précèdent
très probablement la période historique.
Vos moteurs de recherches préférés
et vos habituelles encyclopédies en ligne vous
donneront de nombreuses informations sur ce sujet. La
navigation d’aujourd’hui vous propose, après
une mise en perspective, d’aborder de façon
toujours aussi cybernétique que subjective une
sélection de liens sur trois points : les jardins,
les formations, et les textes.
L’ethnobotanique française
occupe une place honorable au niveau international.
L’une de nos grandes pointures nationales est
Pierre Lieutaghi. Dans son texte intitulé L’ethnobotanique
au péril du gazon, il a utilisé en exergue
cette superbe citation d’André-Georges
Haudricourt (à découvrir sur [1])
: « Les rapports de l’homme avec la nature
sont infiniment plus importants que la forme de son
crâne ou la couleur de sa peau pour expliquer
son comportement et l’histoire sociale qu’il
traduit ». Le texte d’Haudricourt paru dans
la revue L’Homme en 1962 (à télécharger
sur [2])
et celui de Lieutaghi édité dans la revue
Terrain en 1983 (à télécharger
sur [3]),
sont tous deux denses, brillants, d’une intelligence
et d’une érudition rares. À eux
deux, ils nous en apprennent plus sur l’ethnobotanique
que bien des pages de traités car, comme le dit
joliment Lieutaghi, « L’ethnobotanique est
bien plus que l’histoire de l’homme lue
entre les feuilles ».
L’une des réalisations phares
de l’ethnobotanique est celle de jardins, et la
lecture de ce numéro de La Garance voyageuse
vous aura sans doute convaincu(e) que le jardin est
un des lits favoris de ces amours entre hommes et plantes.
Les jardins ethnobotaniques ne sont pas rares et il
fallait bien sélectionner ; alors ont été
choisis ceux de La Gardie, à Rousson, dans le
Gard [4].
J’aime aussi beaucoup celui de la Chartreuse d’Arvières,
dans l’Ain, et même si son site (web) n’est
pas à jour [5],
le jardin existe bien et dans un site (naturel) splendide.
Les amateurs de dépaysement pourront préférer
celui de Cordoue [6],
au sein d’un des plus vieux jardins botaniques
européens, ou encore l’exotisme du jardin
d’Eden de La Réunion [7].
Comme ces lectures vous donneront probablement
l’envie d’aller plus loin, deux possibilités
s’offrent à vous : sortir et ouvrir grand
vos oreilles pour entendre ceux qui ont su rester à
l’écoute de ce qui les entoure, qui ont
su préserver une connaissance séculaire
des plantes et la cultiver sans se préoccuper
de Savoir et de Science ; ou bien, au contraire, rejoindre
ces savants qui construisent la science ethnobotanique.
Les deux ne sont pas incompatibles et dans les deux
cas une formation vous aidera. Celle de l’université
de Lille-2 est bien connue [8]
; celle de François Couplan, qui a contribué
au voyage de La Garance en tant qu’auteur, est
plus récente [9].
Pour compléter cette navigation,
trois textes bien différents sont téléchargeables
sur le Net. Le premier [10]
traite du calebassier d’Amérique tropicale.
Paru en 1910 dans le Journal de la Société
des Américanistes, il illustre l’approche
un peu encyclopédique et érudite qui prévalait
à l’époque. Il reste cependant factuel
et semble dépourvu de la suffisance ethnocentrique
si fréquente alors. Le deuxième [11]
est un article scientifique récent (2007) décrivant
et analysant l’utilisation des plantes par la
population locale dans la province d’Essaouira
(Maroc). Si sa forme sacrifie nettement plus à
ce que l’on appelle aujourd’hui les «
sciences dures », son fond conserve le souci d’une
lecture large et sociale de l’utilisation des
plantes. Le troisième texte se devait d’être
cyber [12]
: de l’étymologie aux coutumes en passant
par les usages, ce site présente un joli florilège
d’ethnobotanique amateur en Artois. De tels sites
sont nombreux et, s’ils ne relèvent pas
toujours de l’érudition du premier texte
ou de la forme rigoureuse du deuxième, ils pourraient
constituer un moyen intéressant de sauver en
partie de l’oubli, auquel elles semblent si irrémédiablement
condamnées, les utilisations et les traditions
liées aux plantes.
Texte : Marc PHILIPPE |
La
toile botanique n° 87
Au nom de Darwin |
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Les botanistes se
devaient de rendre hommage à Darwin qui a tant
apporté à leur discipline. En parcourant
la toile, découvrons les plantes qui lui ont
été dédiées.
Pour cette chronique, La Garance
vous propose de partir sur les traces de Darwin. Charles
Darwin a incontestablement fasciné des générations
de naturalistes en général et de botanistes
en particulier. Certains d’entre eux ont voulu,
en lui dédiant des plantes, honorer la mémoire
de ce maître. Le www est l’endroit idéal
pour partir à la recherche de ces hommages. Ce
récit de navigation permettra donc de revisiter
certains sites botaniques classiques pour ce genre de
recherche, puis de partir découvrir des plantes
dédiées au grand homme et des sites qui
en parlent.
Tout nom de plante est composé
de deux mots, le premier est le nom de genre, le second
celui de l’espèce, comme chez Homo
sapiens ou Canis lupus. Pour chercher
un nom de genre botanique, l’outil le plus performant
reste l’Index Nominorum Genericorum,
qui, malgré son nom latin, est en anglais [1].
Plusieurs genres ont été dédiés
à Darwin, mais bien peu sont encore utilisés.
Le nom de Darwinia a été donné
à une Lauracée et aussi à une,
Fabacée, mais l’usage de ce nom n’est
légitime que pour des arbustes australiens de
la famille du myrte. Ces arbustes ressemblent un peu
à des bruyères et sont bien jolis [2]
et [3].
Malheureusement la plupart de la trentaine d’espèces
connues pour ce genre sont en danger ou proches de l’extinction.
Le nom de Darwiniella sonne
bien à notre oreille française, et désignait
le genre d’un groupe d’orchidées
sud-américaines. Désignait, car les orchidophiles
ont jugé que ces plantes devaient plutôt
être rangées dans le genre Trichoceros…ce
qui sonne moins bien. Des images de ces plantes se trouvent,
par exemple, sur un site péruvien, commercial
mais richement illustré [4].
On en trouve aussi sur le site d’un projet coopératif
brésilien, le projet Orchidstudium,
qui se propose de fédérer les recherches
et les connaissances sur les orchidées du Brésil
(en anglais) [5].
Curieusement, mais ça arrive régulièrement
en nomenclature du vivant, le nom de Darwiniella
a aussi été donné à une
balane, un drôle de crustacé marin qui
vit fixé, protégé par une coquille
faite de plusieurs plaques. Toujours parmi les orchidées,
et il faut se rappeler que Charles Darwin avait un intérêt
particulier pour ces plantes, existe le genre Darwiniera.
Une façon inattendue de découvrir cette
fleur est de feuilleter l’herbier philatélique
[6].
Cette cyber-collection de timbres est réellement
étonnante et riche ; elle illustre même
des plantes fossiles !
Le dernier nom de genre honorant le grand
naturaliste anglais est Darwiniothamnus. Il
a été donné par le botaniste contemporain
suédois Gunner Wilhem Harling à des arbustes
des îles Galápagos, un autre amour de Darwin.
Ces arbustes appartiennent à l’immense
famille des Astéracées (ou Composées),
comme notre pâquerette. Plusieurs images sont
disponibles sur le net, mais le site [7]
apporte un plus que seul le web autorise : découvrir
la flore des Galápagos en cyrillique ! (le Darwiniothamnus
est en haut à gauche sur la page).
Le nom de Darwin a, bien sûr, été
aussi utilisé pour de nombreux noms d’espèces.
Pour cette recherche, le mieux est de s’adresser
à L’IPNI, l’International
Plant Name Index [8].
La page d’accueil est en anglais mais, en cliquant
en haut à gauche sur « Search
plant names », on arrive directement
à un écran relativement facile. Une recherche
permet alors de dénombrer 135 noms d’espèces
contenant celui de Darwin : darwinii est le
plus courant, mais il y a aussi darwiniana,
darwinensis, darwinioides, etc. Une
autre liste est disponible directement [9],
signalant que, en 2007, une nouvelle espèce a
été dédiée à Darwin,
un astragale.
Hors de question de partir à la
recherche de chacune de ces plantes, d’autant
que plusieurs de ces noms ont sans doute été
reconnus illégitimes ou inadéquats après
leur publication. Trois plantes et, au travers d’elles,
trois sites ont retenu l’attention. Drosera
darwinensis est une plante carnivore du nord
de l’Australie, où elle pousse sur des
sables blancs temporairement engorgés d’eau.
On peut en découvrir une image au sein d’une
incroyable collection de photos de droséras [10],
la passion soulève des montagnes et le net permet
de la partager. Bien loin de là, mais toujours
sur le chemin du Beagle, en Patagonie, pousse
l’épine-vinette de Darwin. Le sud de l’Amérique
du Sud est très riche en espèces de ce
genre Berberis, beaucoup donnant un fruit délicieux
(calafate). Berberis darwinii
a séduit les horticulteurs européens et
il est souvent proposé dans les catalogues. Une
fiche est mise en ligne, avec plus de 800 autres, par
le « Jardin en fleur, l’Encyclopédie
» [11].
Cette encyclopédie en ligne, rédigée
par des jardiniers et des amateurs éclairés,
est également une ressource remarquable. La troisième
plante s’appelait Eugenia darwinii,
et un peu d’étymologie s’impose.
En effet, Eugenia signifie littéralement
le « vrai génie », ce qui, accolé
à darwinii, constituait un bel hommage.
Malheureusement, ce nom n’est plus utilisé,
et la plante doit être nommée Amomyrtus
luma. Découvrez cet arbuste chilien
à [12],
puis de là, pour finir ce surf sur un point d’orgue,
remontez sur l’accueil (home) et partez
pour un envoûtant voyage botanique.
Texte : Marc PHILIPPE |
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La
toile botanique n° 86
Arbres de paradis |
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En
suivant certains fils de la toile, vous pouvez aboutir
à des jardins d’Éden plantés
d’arbres étonnants.
Éden, Paradis, Hespérides…
les jardins mythiques sont foison. Comme l’eau,
l’arbre est un élément essentiel
de ces jardins, et avec une telle constance que l’on
comprend qu’il s’agit là de deux
éléments primordiaux. L’eau et l’arbre,
la forêt riveraine, les données paléontologiques
confirment qu’elle pourrait bien être le
refuge originel de notre espèce.
L’arbre auprès de la rivière a laissé
beaucoup de reflets dans les mythologies d’hier
comme dans le web d’aujourd’hui. Le recoupement
des mythes des différentes cultures permet d’identifier
les éléments des proto-cultures et de
descendre ainsi jusqu’aux racines. A contrario,
le surf sur l’hyper-discours du WWW permet de
suivre le flux de sève montant de ces racines,
jusqu’à des branches parfois étonnantes.
Ce journal de navigation, toujours aussi subjectif,
vous convie à la découverte de quelques
cyber-avatars des arbres de paradis.
Dans le jardin des délices croît l’arbre
de la Connaissance qui permet de distinguer le bien
du mal. Tout le monde le sait, ce dernier était
un pommier, dont la pomme reste coincée dans
la gorge des hommes [1].
Euh, pomme ou figue, pommier ou figuier ? Ou caoutchoutier
[2]
? Les traducteurs de la Bible latine ont traduit «
pomum » par pomme alors qu’en latin
ce mot désigne en fait tous les fruits [3].
Comme le suggère l’article sur ce sujet
dans ce numéro, il est bien probable que cet
arbre de la connaissance était un figuier [4].
D’ailleurs, les arbres ont souvent servi de médiateurs
entre dieux et hommes, comme l’illustre superbement
[5]
avec de belles photos dramatiques. Un des arbres illustrés
est fameux, il a fait le tour du cybermonde sous la
forme d’un document intitulé « el
tronco tallado ». Le tronc de cet arbre extraordinaire
porte des centaines de sculptures illustrant la Genèse,
à découvrir en [6],
mais il n’est pas facile de repérer sur
le web où il pousse vraiment ; pour un indice,
pointer [7].
Pour revenir au Paradis, l’« arbre de Paradis
» existe. C’est un arbre de Floride [8],
qui a été planté, entre autres,
en Abaco, une île des Bahamas. Vous pouvez découvrir
la flore de ce petit paradis en [9],
en vous rappelant que le paradis est un jardin et donc
un lieu de culture, pas une nature sauvage. C’est
donc un peu un oxymore de dire d’un lieu sauvage
qu’il est paradisiaque [10].
Dans cette veine du kitch, il y a d’autres «
Paradise Tree » [11],
plutôt consternants. Il vaut mieux se rappeler
avec [12]
que notre sapin de Noël est lui aussi un ancien
« arbre du paradis ».
Autour de l’arbre de la connaissance s’enroule
le serpent : cette image biblique se retrouve dans notre
vie quotidienne sous la forme du caducée des
médecins [13].
Le bâton d’Esculape, la baguette d’Hermès
et le figuier du paradis ont donc des connexions symboliques
avec bien des arbres de la connaissance. Même
si beaucoup de ceux-ci ont les racines rongées
par le serpent, comme Yggdrasil [14],
ils repoussent de façon parfois bien inattendue.
Ainsi « twitter », une nouvelle façon
de « blogger » qui se développe beaucoup
dernièrement, a-t-elle été comparée
à un nouvel arbre de la connaissance [15].
Texte : Marc PHILIPPE |
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La
toile botanique n° 85
La concurrence de La
Garance |
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La passion des plantes
n’est pas exclusive à La Garance voyageuse.
On peut trouver sur la toile des sites ou des blogs
parlant de botanique.
La Garance n’est pas la seule revue à
aimer le monde végétal, ni à en
parler, bien sûr. Et toi-même, cher lecteur,
tu t’abreuves sans doute à plus d’une
source botanique. Le WWW, avec ses groupes de discussion
et ses blogs, est un autre média, complémentaire
des revues à bien des titres. Est-ce là
une concurrence pour La Garance ? Certes, notre
revue n’échappe pas aux « impératifs
économiques » comme on dit, même
si elle est fière de vivre sans publicité
mais bien grâce à toi, cher lecteur donc.
Non, non, pour La Garance, tout ce qui fait
parler des plantes, tout ce qui transmet les savoirs,
les passions, les indignations, les émotions,
etc. en rapport avec les plantes, bref tout ce qui colle
avec notre devise de faire connaître le monde
végétal pour le protéger ne peut
être que bénéfique.
C’est dans cet esprit que cette chronique vous
propose de découvrir, via la toile, un choix,
tout aussi subjectif que d’habitude, de collègues,
consœurs et confrères qui partagent notre
amour de la nature en général et du végétal
en particulier. Deux revues sont particulièrement
proches de La Garance, même si elles
parlent beaucoup d’animaux : La Hulotte
et La Salamandre. La première, bien
connue en tant que « le journal le plus lu dans
les terriers », se présente en [1].
La Garance a déjà parlé
du superbe album de photos d’arbres bizarres que
l’on peut consulter sur ce site [2].
Même si vous y êtes déjà allés,
retournez-y donc, il s’est énormément
enrichi : surprise et amusement, incroyable. La seconde,
notre consœur helvète La Salamandre,
partage notre goût pour l’approche sensible
et pour une illustration soignée, comme vous
pourrez le découvrir en [3].
Les passionnés d’un groupe de plantes,
comme les Fous de Palmiers [4]
ou la Société française
des Iris et plantes bulbeuses [5],
ont souvent des revues bien intéressantes. Les
amateurs de jardins ont les leurs aussi, dont beaucoup
sont commerciales, et La Garance se contentera
de mentionner Les Quatre Saisons du Jardin
Bio [6].
Du côté des calés en botanique,
le Journal de botanique de
la Société botanique de France [7]
traite d’écologie végétale,
mais aussi de systématique, de biogéographie
et de bien d’autres choses, à un niveau
professionnel. Le journal des férus de floristique
et de prospections botaniques est plutôt Le
Monde des Plantes [8],
une revue centenaire qui se porte fort bien même
si elle n’est guère présente sur
le Net. Guère plus « cyber-apparente »
quoique magnifique, la revue Hommes &
Plantes [voir 9
ou 10]
partage l’intérêt de La Garance
pour l’ethnobotanique et l’histoire de la
botanique.
Mais ce média qu’est le Web a aussi permis
la naissance et la diffusion d’OENI (Objets éditoriaux
non identifiés). Certains ont une forme proche
de celle d’une revue classique, comme Asarum
Magazine [11],
qui se proclame « premier magazine consacré
à l’étude de la flore d’Asie
» et « The first magazine for the study
of flora of Asia » car, eh oui, il est bilingue.
Exclusivement distribué en ligne, il aborde des
sujets peu connus et s’intéresse beaucoup
aux applications horticoles. Un autre magazine électronique,
Phytomania [12],
ambitionne de regrouper des informations « contrôlées
» pour permettre une utilisation « intelligente
» et non « mystique » des possibilités
thérapeutiques des plantes et de leurs extraits.
Le site de référence de la botanique francophone
est Tela Botanica qui édite
sa « Lettre d’information » électronique
[13]
Mais d’autres sites, encore, inventent une forme
plus libre où se mêlent gazette, reportages
et balades comme Pixiflore [14].
Et puis, enfin, il y a le vaste monde des blogs, où
l’on trouve de tout, même des sites très
attachants. Là, il va falloir redire que cette
sélection est forcément limitée
et subjective, ne vous fâchez pas si vous n’y
voyez pas le vôtre, il y en a tant ! La Garance
a aimé « Fonge et Florule
» [15]
qui propose photos, chroniques et réflexions,
« Plantes des jardins et des chemins
» [16],
avec de nombreuses photos et beaucoup de sensibilité,
ou encore « La Bouriane verte
» [17],
un blog où, au fil des saisons et des passions,
sont rapportés vagabondages botaniques, actions
et indignations. Mais encore une fois, il y en a tant…
et la distinction entre blog et site est parfois bien
difficile : voyez par exemple Secrets de fruit
[18]
et le dernier clic de cette chronique sera pour ce site
d’un passionné de fruits.
Texte : Marc PHILIPPE |
La
toile botanique n° 84
Allons boire sur le web |
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Un petit tour
sur la toile pour découvrir des recettes de boissons
peu connues, celles qui se transmettaient de bouche
à oreille avant que le réseau ne prenne
le relais.
Maintenant que la très grande
majorité des Français est citadine, elle
n’a que bien rarement l’occasion de s’intéresser
au monde végétal. Quelques jardinières
et arbres d’alignements essaient bien d’égayer
leur biotope quotidien, mais la pauvreté de la
biodiversité que cela représente consterne
celui qui ouvre un peu les yeux. Subsistent quelques
gestes, bien pâles reflets d’une époque
où une vive attention pour les plantes était
nécessaire à la survie : noyau d’avocat
sur un verre, semis de tomate sur l’appui de fenêtre,
cueillettes-loisirs, etc. Parmi les rares occasions
que nous avons d’utiliser les plantes en dehors
des circuits commerciaux figure, en bonne place, la
préparation de boissons « artisanales ».
Une accroche que La Garance exploite depuis
longtemps via sa « chronique à boire ».
Vin, bière, thé, café…, les
plantes sont à la base de la majorité
de nos boissons. Pourtant, cette nouvelle rubrique de
« cybernavigation » choisit de s’intéresser
plutôt à des breuvages moins connus. Snobinarde,
La Garance ? Pas le moins du monde, mais des
tas d’informations étant disponibles pour
les boissons « classiques » dont la fabrication
est monopolisée par le commerce, La Garance
a préféré se pencher sur ces recettes
que l’on s’échange de proche en proche,
sur ces savoir-faire que l’on cultive amoureusement.
Le www permet, bien sûr, d’accéder
à des centaines de recettes de « vins ».
Par exemple, une préparation qui se fait surtout
dans l’ouest de la France, le vin d’épine
ou « trousse-pinette ». Vous trouverez des
recettes à [1],
[2]
ou encore [3]
qui, en plus, donne quelques explications sur l’origine
du nom. Le prunellier (Prunus spinosa) parfume
ce vin d’un agréable et léger goût
d’amande amère. Une belle surprise qui
vous fera peut-être reconsidérer cet arbuste
mal-aimé, aux embrassades un peu accrocheuses.
Les sirops sont d’autres préparations faciles
à faire et que l’on peut décliner
avec un grand nombre de plantes. Le sirop d’épicéa
est un classique, et l’on peut trouver des recettes
à [5]
ou encore [6]
(qui donne plein d’autres recettes sympathiques
à base de plantes). Si l’épicéa
n’est pas toujours très apprécié
depuis qu’il a été planté
n’importe où, ce sirop très parfumé
permet de le redécouvrir sous une autre facette.
Attention, la collecte des « bourgeons »
est assez dommageable à l’arbre, il faut
donc limiter sa récolte, et la répartir
sur plusieurs arbres.
Pour illustrer une préparation à base
de lait, cette chronique devait continuer avec la caillebotte
à la chardonnette. Cette caillebotte est surtout
consommée comme un fromage blanc, mais on peut
aussi la battre avant qu’elle ne soit trop prise.
Cela donne une boisson onctueuse et très rafraîchissante.
Mais, sur le web, il a été bien difficile
de trouver une recette. Des sites anglais [7]
et allemands [8]
mentionnent cet usage, mais c’est finalement au
détour d’une discussion sur le site de
Tela Botanica [9]
que j’ai trouvé une recette en français.
La chardonnette, une cousine de l’artichaut et
du cardon, donne un goût assez particulier qui
se marie très bien avec l’onctuosité
du lait mi-pris. Et si vous n’arrivez pas à
trouver de chardonnette, essayez le kéfir [10].
Comme il y a des soirs où l’on a bien besoin
d’une petite douceur revigorante, on peut continuer
avec une liqueur. Sur ce chapitre, le web est aussi
une source prolixe. La liqueur de genièvre, un
autre arbuste bien piquant, a un charme rustique inimitable.
C’est un classique en Belgique [11],
et l’occasion d’un témoignage attachant
à [12].
Pour finir, je vous propose une « eau chaude »
avec une plante que l’on n’utilise pratiquement
plus à cette fin, malgré son nom de «
Thé de Suisse ». Il s’agit de la
Dryas octopetala, que vous pourrez apprendre
à reconnaître en visitant [13]
ou [14].
On connaît ses propriétés médicinales
[15],
mais il est bien difficile de découvrir quelques
éléments sur sa récolte [16,
anglophone]. Comme la plante est protégée
dans plusieurs régions francophones, renseignez-vous
avant de partir à sa recherche dans les hautes
montagnes calcaires. En fait, quelques feuilles suffisent
à parfumer agréablement un grand bol,
en infusion ou en décoction.
Ce bref florilège n’est qu’une porte
ouverte. Il y a plein d’autres saveurs à
découvrir dans le monde végétal.
Texte : Marc PHILIPPE |
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La
toile botanique n° 83
Le réseau ONEM |
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Améliorer les connaissances
via une enquête participative, voilà l’ambition
qui motive les animateurs du réseau ONEM : Observatoire
naturaliste des écosystèmes méditerranéens.
Les amateurs de nature sont trop
souvent enfermés dans des structurations géographiques
ou thématiques. Les échanges entre chercheurs,
amateurs éclairés des associations ou
individualistes, salariés menant des missions
naturalistes au sein d’entreprises ou de collectivités
sont trop rares et le manque de diffusion entraîne
un éternel recommencement des investissements.
L’ONEM, c’est avant tout un outil d’échanges
sur diverses thématiques liées à
la connaissance de la nature, en zone méditerranéenne,
en France. Prenons le cas de la diane et de ses plantes
hôtes, les aristoloches (voir la rubrique détermination
dans ce même numéro).
La diane est un papillon protégé à
plusieurs échelles. Cependant de nombreuses questions
se posent encore : Où vit-elle ? Est-elle en
danger ? Quelle est sa répartition fine ? Quels
types de gestion conservatoire peut-on mettre en place
? On peut lire, sur le site Internet du Ministère
de l’écologie, du développement
et de l’aménagement durables, depuis le
12 février 2008 :
Dans les opérations d’aménagements,
la méconnaissance des dispositions relatives
à la protection des espèces conduit trop
fréquemment à des précontentieux
avec la Commission européenne. Pour contribuer
à prévenir les cas soumis par la Commission
à la Cour de Justice, le ministère a publié
un jeu de fiches sur 19 espèces de papillons
présentes en France.
Ces espèces sont inscrites à l’annexe
IV de la directive « Habitats faune flore »
: elles sont d’intérêt communautaire
et nécessitent une protection stricte.
S’ensuit une fiche technique présentant
la diane, sa biologie et son écologie, avec des
recommandations de gestion. Seulement, comment un propriétaire
ou une collectivité peuvent-ils savoir que la
diane existe et qu’elle est présente en
ce lieu ?
À travers une enquête interactive initiée
en 2006, l’ONEM souhaite favoriser tout à
la fois une meilleure connaissance de la répartition,
stimuler le partage d’informations et mettre à
disposition de tous une base de connaissances précises
indispensables pour mener les actions de conservation.
L’enquête est proposée sur le site
http://diane.onem-france.org
grâce à des outils Internet coopératifs.
Phase 1 : la collecte d’informations
En vous promenant dans les bois, vous observez quelques
touffes d’aristoloches à feuilles rondes.
Botaniste consciencieux, vous notez cette information
dans votre calepin. Lecteur assidu de La Garance, votre
curiosité vous conduit sur le site Internet de
l’ONEM où vous trouvez sans difficulté
un onglet « Carto Aristoloches ». Là,
sous la carte déjà pleine de points verts,
vous remplissez au mieux les cases du formulaire, poussant
même le zèle jusqu’à rechercher
les coordonnées géographiques (en degrés)
sur le site de Géoportail :
http://www.geoportail.fr/.
Vous enregistrez votre contribution et la carte se met
à jour.
Phase 2 : l’enregistrement et la validation
des données
Vous l’avez remarquée : votre information
est aussitôt mise en ligne. Pour autant, la facilité
de participation ne garantit pas l’absence d’erreurs
dans le rendu cartographique. Sans compter que des petits
malins pourraient faire un essai mal venu, ou ajouter
quelques commentaires grassouillets. Car le système
collaboratif est en écriture libre : chacun peut
écrire, modifier, commenter…
Chaque internaute peut avertir rapidement les animateurs
de l’enquête qu’un problème
est survenu : c’est la veille collective…
Et même, avec un peu de pratique, l’internaute
peut lui-même corriger une erreur ou un message
de robot informatique. Et, en cas de coup dur, les responsables
de l’enquête peuvent revenir à une
version antérieure.
Mais quelle caution donner à une information
? Les membres du comité de pilotage de l’enquête
ont la responsabilité de juger de la validité
des données selon 3 principes.
Une information provient d’un observateur reconnu
comme étant compétent en la matière,
ou bien l’observation est bien documentée:
elle est validée.
Une observation provient d’un observateur inconnu,
mais elle rentre dans le cadre des connaissances (dates,
lieux…), elle est donc validée. D’une
part, elle n’apporte pas de nouveauté,
mais une confirmation de ce qui est connu, d’autre
part, en cas d’erreur, on considérera que
cela fait partie des biais méthodologiques inhérents
à toute étude. Cela ne remet pas en cause
les résultats d’études pour peu
que les auteurs en soient conscients et appliquent une
certaine prudence quant aux interprétations.
L’observation est surprenante ou douteuse, hors
période ou hors zone géographique connue
: elle mérite d’être confirmée
par l’auteur ou par d’autres observations.
Selon le résultat, l’observation est invalidée
ou fêtée comme apportant un nouvel élément
de connaissance.
Phase 3 : la synthèse
et le rendu
Le comité de pilotage compile les observations,
en fait une synthèse, et celle-ci est mise à
disposition de tous. C’est à la fois une
valorisation des apports de chacun, et un stimulant
pour poursuivre, car chaque synthèse est accompagnée
de son lot de critiques et de nouvelles questions.
Des expérimentations
de gestion…
L’association Gard Nature a signé une convention
de gestion pluriannuelle concernant un terrain abritant
la diane et une station comportant les 3 espèces
méditerranéennes d’aristoloches.
Au printemps 2008 l‘association a débuté
une étude sur la population des dianes : les
papillons sont capturés et certains carreaux
de leurs ailes sont noircis pour les individualiser.
Les premiers résultats sont là : les papillons
volent environ 15 jours, restent à proximité
de leur lieu de naissance, pondent sur Aristolochia
rotunda… Les chenilles voraces vagabondent et
changent régulièrement de pied d’aristoloche,
passant parfois sur une aristoloche des vignes.
Retrouvez le programme d’activités et les
comptes rendus sur Internet : http://pompignan.gard-nature.com,
onglet « Pradinaux ».
Texte : Jean-Laurent HENTZ, président
de l’ONEM
jean-laurent.hentz@laposte.net
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La toile botanique n° 82
Biofotoquizz, un site pour
botanistes de tous niveaux |
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S’exercer
sur Internet pour reconnaître dans la nature et
élargir sa connaissance des espèces de
façon ludique grâce à un site innovant.
La biodiversité est un thème
d’actualité. Sa préservation passe,
entre autres, au niveau individuel, par la (re)connaissance
des espèces.
D’autre part, Internet est devenu un moyen de
communication et d’apprentissage incontournable.
biofotoquiz.ch
a l’ambition de réunir ces deux concepts
: à travers un grand choix de photos de plantes
et d’oiseaux, l’internaute intéressé(e)
est invité(e) à s’exercer sur Internet
pour ensuite utiliser ses connaissances lors de promenades
à travers prés et forêts.
Lorsqu’en 2002 Beat Rüegger,
ornithologue et professeur dans une école secondaire
suisse, développa un mini-quiz pour aider ses
élèves en Biologie à reconnaître
les oiseaux, il ne s’attendait pas à rencontrer
un tel intérêt. Le jeu, créé
sur Mac, passionna les enfants qui regrettèrent
de ne pouvoir s’entraîner aussi à
la maison sur leur PC… À l’époque,
les possibilités de développer ce concept
sur le web étaient très réduites
voire nulles, d’autant que la photo numérique
pour grand public en était encore à ses
débuts ! Mais l’idée était
née…
En 2006, Beat Rüegger et son épouse, Florence
Rüegger-Mouze passionnée de botanique, secondés
par Hans Egg, professeur d’informatique du collège,
participèrent à un concours lancé
par l’Office fédéral suisse de la
formation professionnelle et de la technologie. Cette
première phase du projet s’est terminée
au printemps 2007 avec environ 2 500 images d’oiseaux
et de plantes (niveau débutant du Biofotoquiz
actuel).
On parle beaucoup en Suisse, actuellement, des lacunes
du grand public dans la reconnaissance des espèces.
Certains biologistes ou étudiants en sciences
de la nature même, tout en ayant une connaissance
approfondie de phénomènes biologiques
complexes, ne savent pas distinguer avec certitude un
lamier tacheté d’une épiaire des
forêts… Or, on ne protège bien que
ce que l’on connaît…
Persuadés que leur projet pouvait se développer
et s’adapter au plus grand nombre, les trois initiateurs
se sont tournés vers le Musée d’histoire
naturelle de leur canton : le Naturama. Ses représentants
furent rapidement convaincus du potentiel du projet.
Restait à trouver des partenaires financiers
pour le soutenir. Certains furent aussitôt enthousiastes,
d’autres au début très sceptiques
et réticents. Mais tous furent séduits
lors d’une démonstration des possibilités
du site en septembre 2007. C’est ainsi que le
projet s’est développé, sous le
patronage du Naturama et avec le soutien de diverses
institutions publiques, organisations de protection
de la nature et donateurs privés suisses.
Le site, conçu en quatre langues,
est en libre accès sur Internet. En tapant www.biofotoquiz.ch,
on entre sur la page d’accueil de ce site où.
il est très simple de sélectionner sujet
: actuellement « plantes » ou « oiseaux
».
Sur la barre supérieure, la touche « apprendre
» permet d’entrer dans le mode d’apprentissage
et, là, de choisir :
- son niveau (débutant, avancé ou expert).
Chacun de ces niveaux présente des séries
et des espèces nouvelles mais aussi un degré
de difficulté croissant pour une même espèce.
Par exemple, au niveau expert, une plante pourra être
présentée à un stade défleuri
ce qui ne sera pas le cas au niveau débutant.
- la série à étudier.
Dans une série, chaque espèce est présentée
avec certaines de ses caractéristiques et des
informations sur l’image elle-même.
Les noms des espèces de plantes sont tirés
de la 4e édition de la Flora Helvetica, ouvrage
de référence pour le grand public en Suisse.
Qui veut en savoir plus sur une plante (ou un oiseau)
peut cliquer sur le lien Wikipedia.
Si l’on estime connaître suffisamment une
espèce pour ne plus devoir la revoir, il suffit
de choisir « ne plus montrer cette image ».
Dans le mode « Quiz », le choix des images
est beaucoup plus grand que dans le mode « Apprentissage
» (qui présente actuellement, en moyenne,
7 photos par espèce). Dans la plupart des séries,
plusieurs centaines d’images sont ainsi disponibles
pour un quiz. Les images arrivent au hasard à
chaque début de quiz.
Nous trouvons quatre possibilités de jeux pour
tester ses connaissances :
- « Paire » : il faut associer une image
et son nom en un minimum de coups (sorte de Memory©)
;
- « 4 images » : il s’agit de cocher
la ou les cases correspondant à l’espèce
recherchée (il est possible qu’aucune case
ne soit à cocher !).
- « Liste de noms » : 10 noms sont mis à
disposition. Il faut trouver lequel correspond à
l’image présentée.
- « Entrée sur le clavier »: même
principe que la liste de noms (un nom/une image) mais
il faut écrire soi-même le nom de l’espèce
dans la langue de son choix..
En arrivant en fin de jeu, le joueur peut entrer son
nom dans le classement et son score le situe ainsi par
rapport aux autres joueurs.
La liste des espèces montre toutes
celles qui sont incluses dans une série, dans
quel niveau la plante est classée et dans quelles
autres séries on peut la trouver. Ces pages ont
un format qui leur permet d’être imprimées
sans devoir être reformatées.
Les enseignants seront intéressés par
la touche « imprimer » qui permet de composer
des feuilles de travail en format PDF destinées
aux élèves.
Enfin, il est possible de s’inscrire pour recevoir
un numéro de login : grâce à ce
sésame, l’enseignant peut créer,
sur la base des quelques 6 500 photos présentes
actuellement dans le site, ses propres séries
auxquelles seuls ses élèves auront accès.
Les auteurs du projet ont progressé
dans cette aventure pas à pas. Chaque obstacle,
qu’il soit technique ou financier, a donné
lieu à réflexions. Cela a commencé
avec le choix des espèces incluses dans chaque
groupe. Où s’arrêter, quelle nomenclature
utiliser… ?
Un grand pas a été effectué lorsque
la décision de ne pas limiter le quiz aux élèves
a été prise. Le soutien de commanditaires
et le patronage du Musée d’histoire naturelle
d’Argovie ont fait beaucoup progresser le projet
et son devenir dépend actuellement de nouveaux
partenaires potentiels.
Les prochains groupes qui verront le jour en 2008 sont
les amphibiens et les reptiles. Les séries «
plantes » et « oiseaux » devraient
aussi s’étendre à de nouvelles espèces
et, dans le futur, aux plantes des Alpes et aux oiseaux
d’Europe… Mais on peut se prendre à
rêver au vu de toutes les possibilités
que nous offre la nature : libellules et poissons (aussi
en projet), mammifères, criquets et sauterelles,
papillons, écorces d’arbres… les
idées ne manquent pas !
Texte : Florence RÜEGGER-MOUZE
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La
toile botanique n° 81
Apprendre la botanique sur
le web |
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Comme disait
la Madeleine Proust, « il vaut mieux mourir
le soir qu’le matin vu qu’on en apprend
tous les jours ! » Elle a bien raison Madeleine,
surtout que maintenant, sans s’user le fond de
culotte sur un banc ni se ruiner en livres coûteux
ou devenir un rat de bibliothèque, on a un univers
de connaissances à portée de souris.
Les pédagogues souligneront, avec
raison, que rien ne vaut la communication avec un humain
pour apprendre. De plus, la qualité des informations
disponibles sur l’Internet est variable. Mais
reconnaissons que les pages du web présentent
les choses de façon parfois bien agréable,
et que, devant un écran, plus d’un adulte
retrouve une curiosité et un comportement exploratoire
qu’il n’avait plus manifestés depuis
des années.
Ce compte rendu de navigation essaie de recenser des
ressources permettant de découvrir la botanique
sur le web, à tous les niveaux, pour tous les
intérêts. Bien sûr, la sélection
est subjective, et il y a certainement des recoins de
la toile qui ont échappé aux recherches.
Si vous connaissez des pages qui vous semblent mériter
d’être citées ici, merci de transmettre
les adresses à La Garance voyageuse. L’auteur
s’engage à aller les visiter et, éventuellement,
à les inclure dans la liste des adresses qui
seront données sur le site de la revue. Un bouquet
de ressources sur ce sujet pourra ainsi être mis
à la disposition des internautes botanistes.
Vous débutez : pour vous une plante
c’est vert, ça ne bouge pas, et le reste…
mystère ? Le site de deux passionnés de
botanique [1]
permet de bien commencer. Il y a des leçons (cliquer
sur « apprendre la botanique ») et même
des tests pour évaluer votre progression (cliquer
sur « testez vos connaissances »). Il y
a de la passion sur ce site, ça motive, même
si parfois les explications sont un peu simplifiées.
Plus académique, le site Creaweb [2]
vous apprend les bases de la biologie végétale.
Là aussi, le niveau est plutôt débutant
: il y a des tests, mais le contenu est plus centré
sur la cellule végétale d’une part
et la classification d’autre part.
Ça y est, vous êtes devenu
« savant ». Un petit coup de détente
? Visitez donc [3].
La page d’accueil vous offre plusieurs dossiers
bien faits sur les fibres végétales textiles,
la fabrication du pain, le bois et beaucoup d’autres
choses en rapport avec la botanique. Vous y découvrirez
aussi, en bas à droite, l’accès
à une ressource de très haut niveau, une
clé multicritères des Riccia par Catherine
Reeb. Ces mousses microscopiques sont peu connues, et
il est difficile de trouver de l’information papier
sur ce sujet ; seul le web peut mettre ces connaissances
à la portée de tous.
Les ouvrages permettant de trouver le
nom d’une plante s’appuient souvent sur
des clés. Des questions sont posées, et,
suivant la réponse, on est renvoyé à
telle ou telle autre question, et ainsi de suite jusqu’au
nom. L’ordinateur permet la recherche multicritères.
On répond simultanément à plusieurs
questions, en laissant un blanc si on ne sait pas, puis
l’ordinateur cherche ce qui peut correspondre.
Un bon exemple est à [4],
qui permet de déterminer les plantes du Campus
d’Orsay (la plupart assez communes et répandues
dans les plaines en France non méditerranéenne).
Un autre site, d’un niveau nettement plus «
pro », permet de déterminer à quelle
famille appartient n’importe quelle plante dans
le monde [5,
en anglais]. Pour tester votre niveau en reconnaissance
de plantes, ou alors pour vous entraîner et progresser
même en hiver, visitez donc [6].
Ce site vous propose des « quiz », en quatre
langues s’il vous plaît, et trois niveaux.
Le niveau expert est réellement fort, et il y
a de quoi s’amuser pour tous. Plus orienté
vers la forêt, les arbres et la foresterie, le
site de l'école forestière d'Arrandon
est également très bien pour apprendre
ou tester ses connaissances [7].
Catherine Lenne propose à [8]
des pages à l’esthétique séduisante.
Promenez votre souris sur les pétales de la parnassie,
et laissez-vous aller à une découverte
du monde végétal mêlant joliment
science et sensibilité. Un bel exemple, à
mon idée, de ce que le multimédia peut
proposer d’intéressant pour motiver l’apprentissage.
Le web propose aussi des ressources nettement
plus pointues. Par exemple, [9]
vous permettra d’acquérir des connaissances
en histologie végétale (ou de réviser
!). Ainsi le Jardin botanique du Missouri [10]
met à la disposition du public une incroyable
somme de livres et de revues botaniques (dont la collection
complète des Bulletins de la Société
botanique de France de 1854 à 1978 !). Un cours
universitaire complet, par Joël Reynaud de l’Université
de Lyon, est par ailleurs disponible en ligne à
[11].
Et pour aller plus loin on peut toujours pointer [12]
pour utiliser le répertoire « internet
directory for botany ».
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr |
La
toile botanique n° 80
Plantes fantastiques dans
un monde virtuel |
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Une petite
balade sur la toile pour élargir ce thème
des plantes fantastiques et continuer à découvrir
la diversité des créations végétales
issues de l’imagination humaine.
En science, on constate souvent que plus un groupe d’êtres
vivants est éloigné de l’Homme,
en terme d’évolution, moins il est étudié.
Il y a infiniment plus d’études sur les
primates que sur les vers oligochètes. De même
sur les végétaux, mises à part
quelques plantes alimentaires, on sait relativement
bien peu de chose. Curieusement, on retrouve cette logique
dans le monde des fantasmes, et comme le souligne [1]
: « Nombre de récits fantastiques se sont
intéressés au thème de la métamorphose
ou de l’être hybride. Mais presque toujours
ces thèmes liaient l’homme à l’animal.
Pourtant, depuis l’aube des temps, une certaine
fascination de l’homme pour la nature végétale
hante ses rêves et quelquefois ses pires cauchemars…
». On trouvera à cette adresse un texte
intéressant sur les plantes dans la littérature
fantastique, une bonne introduction à une balade
sur le web, sur la piste de ce fantastique végétal
qu’explore le présent numéro de
La Garance voyageuse.
Les premiers mythes sont riches à cet égard
et foisonnent de nymphes transformées en plantes
[2],
de plantes de jouvence [3]
et de forêts sacrées [4].
Dans les folklores, aussi, s’épanouissent
des plantes étranges, comme ces deux hêtres
parleurs d’une légende bretonne reprise
dans un conte fantastique paru en 1904 [5].
Puisque vous pointez ce site, en passant découvrez-y
aussi un conte de Charles Nodier où l’arbre
Upas (issu d’un folklore plus exotique, voir l’article
de G. Lemoine) joue un rôle important.
La littérature plus moderne fait beaucoup moins
de place aux plantes. Shakespeare met bien la forêt
de Birnam en marche dans Macbeth [6],
mais, ni Hoffmann ni Guy de Maupassant, ne parlent de
plantes. L’auteur anglaise Daisy Meadows, dans
le premier des sept tomes du cycle rose bonbon de L’Arc-en-ciel
magique, met bien en scène une Garance, mais
il s’agit là du nom d’une fée
[7].
Maurice Dekobra, en 1925, publie un chapitre bien suggestif
: « et, avant que je puisse m’en rendre
compte, elle m’entraîna devant la plaque
de verre dépoli, m’enlaça brusquement
de ses deux bras souples, se serra contre mon corps
et mit sur ma bouche la fleur vivante de ses lèvres.
Malgré moi, j’évoquai le baiser
symbolique d’une plante de la jungle, d’une
plante fantastique dont les lianes m’eussent enroulé
et dont la fleur merveilleuse eût inspiré
ma vie. » Mais sa lianescente Madone des sleepings
[8]
est bien humaine.
La vulgarisation des connaissances sur les plantes carnivores
va relancer les fantasmes végétaux, et
reste une puissante source d’inspiration comme
le montrent les quatre nouvelles de Claire, Jean-Baptiste
Loïc et Mehdi, collégiens à Saint-Aulaye
[9].
Dans le cinéma, aussi, foisonnent « plantes
carnivores, végétaux agressifs ou remarquables,
sournois, immobiles et stoïques en apparence, rapides
et frappeurs en nombreuses occasions, guettant leur
proie, tapis dans l’ombre ou protégés
et masqués au sein de plantes classiques »
[10,
ce site illustre d’ailleurs quelques belles affiches
sur le thème]. Mais le cinéma fait aussi
renaître des forêts fantastiques, la Forêt
de l’Araignée d’Akira Kurosawa [11]
ne rappelle-t-elle pas celle de Dodone [12]
? Vous retrouverez ces atmosphères brumeuses
dans un documentaire sur le Mont Jiuhuashan [13].
Les habitants des pentes de cette montagne chinoise
affirment que « de la montagne fantastique naissent
des plantes fantastiques », aux propriétés
médicinales supérieures !
L’apprenti sorcier Harry Potter suit des cours
de botanique fort sérieux et l’une des
plantes majeures est le Mimbulus minbletonia [14].
Pour le nom de genre J.K. Rowling s’est manifestement
inspirée du Mimulus (la fleur de singe des anglophones),
[15]
et probablement de l’Asclepiadacée Trichocaulon
pour l’aspect [16].
Mais n’oublions pas l’humour et le cactus
de Gaston Lagaffe [17].
Il faut dire que les cactus ont parfois des formes bien
étranges [18],
bien propres à justifier le glissement sémantique
qui nous fait qualifier une plante « incroyable
mais bien réelle » de « fantastique
». Le site anglophone [19]
est excellent pour découvrir des exemples de
ces plantes incroyables, et on y apprend plein de choses.
Le photographe Karl Blossfeldt excellait à découvrir
le fantastique dans le monde végétal (faites
donc une recherche d’images en entrant «
Blossfeldt »). Son travail a récemment
été revisité par William Ngan,
étudiant en art à Londres pour engendrer
des « fractals blossfledt », à voir
absolument en [20].
Pour finir avec quelques images de plantes vraiment
fantastiques, je vous propose de pointer [21]
ou [22]
(sur le second, j’aime bien la n° 9), ou encore
de visionner la vidéo décoiffante de [23].
Fascinantes aussi ces plantes épineuses inventées
pour pouvoir vivre dans le désert [24]
: la nature imitera-t-elle un jour l’art, comme
l’assurait Oscar Wilde ?
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr |
La
toile botanique n° 79
La toile aux couleurs d'automne |
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Le web propose
différents sites qui permettent de comprendre,
d’approfondir, de s’extasier et même
de versifier sur les changements de couleurs des feuilles
en automne.
Le vert est tellement synonyme de nature ! Mais cet
automne, si je vais me mettre « au vert »,
que vais-je trouver ? Un feu de joie accroché
aux branches, toutes parées de leurs fauves,
leurs ors et leurs vermillons ? Ou bien les sanglots
longs des violons de l’automne qui, de la feuille
ballottée par le vent, chantent le triste destin
? Cela sera sans doute fonction de mon humeur du jour,
mais, ce qui est sûr, c’est que les couleurs
d’automne sont une source d’inspiration
inépuisable. La garance voyageuse, la plante
sauvage, ne s’émeut guère de l’hiver,
au plus ses feuilles deviennent-elles un peu plus sombres,
parfois un peu pourpres. Mais la revue, elle, s’est
penchée pour cette chronique sur ces feuilles
qui flamboient en enflammant le cœur des poètes.
En bonne Garance, il faut d’abord
essayer de comprendre ce qui se passe dans la plante
quand elle allume ses feux d’automne. Après
avoir lu l’article de Christine Dabonneville,
on peut aller visiter le site de Pierre-Yves Landouer,
dédié aux arbres, avec, entre autres,
une page sur les couleurs de l’automne (1).
Une autre ressource francophone est en (2).
Le site de La Main à la pâte, lui, propose
une expérience pour mieux comprendre le phénomène
(3).
Mais des exposés bien plus complets se trouvent
sur des sites américains, en anglais cependant.
En (4),
Johny Caryopsis fait une présentation abordable
et didactique. Des explications plus poussées,
notamment sur les réactions chimiques qui engendrent
les couleurs, peuvent être lues en (5).
Il faut dire que dans toute l’Amérique
du Nord les couleurs d’automne constituent une
« grande affaire », et suscitent, à
la faveur de l’été indien, un tourisme
important. Ainsi, pour l’état du Wisconsin,
on estime à un milliard de dollars US la somme
dépensée pour ce tourisme particulier.
Le département de l’Agriculture des États-Unis
met en ligne chaque année des informations actualisées
sur la progression du phénomène (6),
mais celui de l’office du tourisme de l’Ontario
est plus complet (7).
L’Université d’Illinois, quant à
elle, donne sur la page de son site (8)
des dizaines de liens, y compris vers de nombreuses
webcams (attention chargement un peu long). Les amateurs
qui veulent partir là-bas photographier l’automne
découvriront un guide de voyage avec de nombreux
conseils pratiques (9).
Et puis, si vous ne pouvez voyager ailleurs
que sur le web, aller voir en (10)
une époustouflante image d’automne prise
au Kamchatka (Extrême-Orient russe). Un beau cyber-portfolio
de vingt-cinq photographies de nature automnale se visite
en (11),
orné de cette belle citation de Georges Sand
: « L’art est une démonstration dont
la nature est la preuve ». J’ai bien aimé
aussi la série de photos prises en Lozère
par Roger Gardes (12),
car en Europe également il y a de belles couleurs
d’automne ! Si vous voulez les faire chanter dans
votre jardin, le site (13)
vous aidera à choisir des plantes en fonction
des teintes qu’elles prennent aux premiers froids.
Et si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez toujours
télécharger en (14)
le patron gratuit pour un vitrail aux couleurs de l’automne
au Québec !
C’est dans cette belle province
qu’officiait, à la fin du XIXe siècle,
l’abbé Joseph Apollinaire Gingras. Curé
de Saint Édouard de Lotbinière, connu
pour sa soumission à la Grande-Bretagne et comme
défenseur de l’Inquisition (qu’il
donnait comme preuve de la sagesse de l’Église
!), il a laissé un poème intitulé
Feuille d’automne et jeune artiste dont voici
la première strophe :
« Par la brise d’automne à la forêt
volée,
Une feuille d’érable erre dans la vallée
:
Papillon fantastique aux ailes de carmin !
Un enfant, qui folâtre au pied de la colline,
S’élance pour saisir cette feuille divine
:
Enfin, la feuille est dans sa main. »
(Vous pouvez lire la suite en (15).
On peut préférer, dans une tout autre
veine, le poème posté par Georgia (16),
ou encore celui d’Alice L. (17)
sous le titre Pourquoi les feuilles tombent ? :
« Car les magiciens entonnent leurs sorts
Pour entraîner leur magie dehors.
Ou alors, ce sont les arbres qui ont peur.
Mais nul ne peut me dire cette peur.
En tout cas, les feuilles tombent. »
D’Apollinaire et ses sanglots longs
à Alice L. et ses magiciens, l’automne
inspire. De cette inspiration, Henry D. Thoreau, un
auteur très lié à la nature qui
traça un sillon original entre science et philosophie,
tira son ouvrage Couleurs d’automne. Une analyse
accessible en (18)
vous donnera peut-être envie de le lire. Une bien
belle façon de revenir au mode réel.
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr |
La toile botanique n° 78
La Garance voyageuse sur
le web |
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La Garance
ne s’est pas contentée de voyager dans
le monde réel et naturel, elle a aussi conquis
la toile virtuelle. Voici quelques-uns des chemins de
l’internet qui mènent à notre belle
accrocheuse.
Au temps des fées et des sorcières,
il y avait des miroirs magiques qui vous disaient si
vous étiez la plus belle, et vous racontaient
plein d’autres choses. Dans le cybermonde il y
a plein de sites qui, de même, vous renvoient
une image. Qui n’a pas tapé son nom dans
un moteur de recherche, juste pour voir ? Est-ce que
j’existe sur la toile ? Ces questions adolescentes,
La Garance voyageuse se les est posées, et devant
son clavier, elle est partie à la recherche de
son image, des sites qui parlent d’elle, de ce
que l’on dit d’elle sur la toile.
Aujourd’hui elle vous convie à cette introspection,
à demi-cabotine (il y a des endroits où
l’on est fier d’apparaître) à
demi amusée, comme souvent, par le caractère
inattendu des sites où elle arrivait. Elle en
profitera pour quelques clins d’œil à
des connaissances. En fait, entrer « Garance voyageuse
» dans un moteur de recherche renvoie 33 500 sites
en un clin d’œil, et La Garance n’a
pas pu bien sûr tout visiter. Quoique accrocheuse
de nature, elle s’est fatiguée au bout
de 700 visites, dont voici une sélection.
Vous comprendrez qu’apparaisse en premier LE site
[1],
celui de La Garance voyageuse évidemment. Celui-ci
vous rappelle que La Garance n’est pas qu’une
revue, mais aussi une association, qui s’implique
fortement dans la défense du monde végétal
en France et dans le monde ; que La Garance ne vit que
par le travail des bénévoles et des trois
salariés : Agnès, Mathieu et Philippe
; que comme toutes les associations La Garance a besoin
d’un renouvellement de ses bénévoles,
d’enthousiasmes nouveaux. Bref, si cela n’est
pas un clin d’œil assez clair… on a
besoin de vous !
Comme elle tient à ses racines, La Garance vous
invite ensuite à découvrir des sites «
cévenols » comme [2]
où Philippe Jestin fait une belle présentation
de la flore de la région, ou Calbertix [3]
où vous trouverez La Garance au chapitre des
activités culturelles. Depuis ses Cévennes
La Garance a conquis un large public, comme en témoigne
la variété des sites où La Garance
est mentionnée dans les liens : depuis la Société
Botanique de France [4]
jusqu’à une association naturaliste finistérienne
[5],
du site des journalistes-écrivains pour la nature
et l’écologie fondé en 1969 par
P. Pellerin
[6] à celui de France Nature Environnement
[7],
une fédération d’associations de
protection de la Nature dont La Garance est membre,
depuis le site du groupe d’écologie politique,
Brest-ouvert [8]
jusqu’à celui de la bibliothèque
du Jardin Botanique de Montréal [9]
ou encore celui d’une entreprise spécialisée
dans le nettoyage écologique [10]
(désolé, les sites qui nous ont en lien
ne peuvent pas être tous cités !)
La Garance est appréciée pour le sérieux
et le niveau scientifique de ses articles et, par exemple
la Cité des Sciences la cite plusieurs fois comme
ressource documentaire [11].
Des pages de La Garance se retrouvent dans des polycopiés
d’université
[12], des mallettes pédagogiques
[13], servent de référence pour un
site d’information sur les OGM [14],
ou font l’objet d’analyses fort élogieuses
[15].
Bien sûr les prises de positions, qui sont celles
des auteurs, pas nécessairement celle de la revue,
rappelons-le, suscitent des réactions [16]
et des discussions [17]
intéressantes.
La Garance c’est aussi des gens et des engagements
militants. Alors saluons au passage, d’un clic
de souris, les sites de deux collaboratrices, Hélène
Griset [18]
et Christine Achard [19],
celui de Tela Botanica [20],
dont La Garance est membre fondateur, mais aussi celui
des Amis de la terre avec lesquels La Garance a plaidé
pour la sauvegarde du Moabi
[21], ou de l’association Tulipes sauvages
[22]
avec laquelle La Garance a œuvré pour la
sauvegarde de tulipes sauvages dans les Bouches-du-Rhône.
Bien sûr à la requête « Garance
voyageuse » les moteurs de recherche renvoient
plusieurs sites parlant de la cousine de la revue, la
Rubia peregrina, dont on trouvera une très belle
photo en [23].
Mais ils indiquent aussi des sites dédiés
à des Garances plus inattendues (le prénom
est en plein essor !). Saluons donc Garance Sidonie
Joséphine C., née le 2 février
2006 à 12 h 15 et qui a inspiré un drôle
de cyber-poème [24],
mais aussi ce site dédié au vin de Suisse
romane [25],
ou cet autre où La Garance se trouve plongée
dans le monde trouble du polar
[26].
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr |
La
toile botanique n° 77
Des envahisseuses sur le
web ! |
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Encore un titre racoleur
? Mais non, n'allez pas vous imaginer des dames court-vêtues
et au look vaguement alien ; il s'agit bien de parler
des plantes envahisseuses, ces plantes qui gagnent chaque
jour un peu plus de place sur cette planète,
au détriment d'une diversité déjà
bien menacée.
Les plantes ont toujours eu une distribution
variable, notamment sous l'influence des variations
du climat. Les séquoias ont disparu de France
au cours des glaciations, puis y sont revenus, aidés
par l'homme, il est vrai. Avec leurs semences, les hommes
du Néolithique ont introduit un grand nombre
d'espèces compagnes des moissons, qui se sont
insérées dans la flore locale. Certaines
de ces espèces en ont peut-être éliminé
d'autres, saura-t-on jamais ? Il est ainsi bien difficile
aujourd'hui de distinguer les espèces indigènes
des espèces introduites.
Par contre, depuis la révolution industrielle
et l'intensification des échanges intercontinentaux,
plusieurs plantes se sont mises à proliférer
localement, puis à se comporter comme des envahisseuses
(ou « invasives » disent certains) soit
dans leur zone d'origine – car les activités
humaines leur offraient alors des occasions de s'étendre
– soit, le plus souvent, suite à une introduction
dans une région nouvelle. La Garance a déjà
consacré plusieurs articles à ce sujet,
notamment le numéro thématique 48.
Les plantes génétiquement modifiées
sont le nouvel avatar de ces plantes envahisseuses (voir
l’article dans ce numéro) : ces chimères
rêvées par le Progrès sont devenues
une réalité à affronter pour les
défenseurs de la diversité des plantes
cultivées. C'est donc bien intentionnellement
que sont associées ici plantes envahissantes
et PGM, pour un petit tour sur le web.
Même si le web est par essence international,
il est intéressant de regarder l'origine des
pages francophones mises en ligne par des administrations
sur le sujet des plantes envahissantes : plus de la
moitié émane d'organisations suisses,
belges ou canadiennes ! Nos voisins belges et helvètes
donneraient-ils dans la xénophobie (comme certains
qualifient les attaques sur les plantes envahissantes)
? Je pense plutôt que ce sont les administrations
françaises qui donnent dans l'incurie. Pour vous
faire une opinion, vous pouvez lire des dossiers bien
faits, d'un niveau grand public [1,
2,
3,
4,
5]
ou d'un niveau plus averti [6]. Le site de l'État
de Genève [3] permet de télécharger
des dépliants d'information sur une dizaine d'espèces.
Celui de la Commission suisse pour la conservation des
plantes sauvages [6]
offre une liste noire et une bonne collection de liens.
Pour le Canada, un exposé didactique traitant
à la fois de la faune et de la flore, mais peu
illustré, est accessible à [7].
Il est intéressant d'y découvrir comment
des espèces sans problème en Europe, comme
notre salicaire, se comportent très mal à
l'étranger.
Les administrations françaises sont donc bien
absentes sur ce sujet important. Les initiatives sont
à mettre au crédit de structures plutôt
locales ou régionales. Le Conservatoire régional
des rives de la Loire et de ses affluents permet de
télécharger un guide intéressant,
incluant la biologie de sept espèces, et les
actes d'un colloque qui a eu lieu en 2005 à Nantes
sur la gestion des espèces envahissantes [8].
Le Forum des marais atlantiques met en ligne un dossier
documentaire avec des liens et une bibliographie fournie
[9].
Plus centré sur la région méditerranéenne,
Botanique.org fournit à [10]
des listes de plantes envahissantes et à surveiller,
mais ne donne guère plus d'information. Pour
cette région, il faut aller visiter le site de
l'Agence méditerranéenne de l'environnement
à [11],
où Sarah Brunel, du Conservatoire botanique national
méditerranéen fournit un dossier clair
et bien documenté, ainsi qu'une collection de
liens d'un excellent niveau (anglophones pour la plupart).
À noter le bel exposé sur la renouée
du Japon par Diane Muzard, en ligne sur SpectroSciences
[12],
une initiative associative intéressante regroupant
des scientifiques (professionnels et étudiants)
pour une information scientifique de qualité
sur le web. Enfin, pour une touche d'exotisme, on peut
aller constater que le problème des plantes envahissantes
est loin d'épargner les DOM-TOM, par exemple
à la Réunion [13].
Si l'on se tourne maintenant vers les envahisseuses
high-tech, il faut envoyer OGM sur son moteur de recherche
(PGM ne donne pas grand-chose). Et là, bingo,
plus de 8 millions et demi de pages sont indexées.
Si vous voulez vous faire un avis objectif, cela va
être difficile. Par contre, cette fois le gouvernement
français est bien présent ! Vous pourrez
le constater en visitant [14
ou 15],
mais ne vous attendez pas à une information impartiale,
il n'y a rien sur les risques de confiscation par brevetage
du patrimoine génétique cultivé,
les monopoles semenciers, ou la rémanence des
transgènes dans les bactéries sauvages
du sol (entre autres). Tout aussi instructif, un site
[16]
mis en ligne par les professionnels de la semence et
de la protection des cultures (dont le GNIS –
Groupement national interprofessionnel des semences
et plants – sous tutelle du ministère de
l'Agriculture) brille par l'absence d'argumentation
contradictoire.
On comprend mieux de quel côté navigue
le gouvernement et pourquoi l'État français
vient d'être épinglé par l'Europe
et doit payer la coquette somme de 38 millions d'euros
d’amende et 360 000 € d'astreinte journalière
pour n'avoir pas transcrit une directive européenne
sur les OGM. Heureusement, il y a pour compléter
votre information le site d'Inf'OGM [17]
ou encore celui de Greenpeace et son dossier OGM [18]
où vous déciderez peut-être de devenir
« Détective OGM » [19].
Sus aux envahisseuses !
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr
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La
toile botanique n° 76
Une navigation sur les
plantes toxiques
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L’Internet
propose des ressources variées sur les plantes
toxiques connues ou méconnues et sur les problèmes
d’intoxication
Le célèbre physiologiste de Lyon, Claude
Bernard, le disait bien : « Tout est poison,
rien n'est poison. Tout est dans la dose ».
Reste que le monde des plantes renferme quelques citoyennes
à fréquenter à dose… homéopathique.
Savoir les reconnaître demande souvent un peu
d'expérience botanique car, par exemple, l'excellent
sésame (Sesamus indicus) ressemble beaucoup
à une digitale [1].
Malheureusement, très peu de sites permettent
une identification positive des plantes, surtout sans
fleurs. On peut utiliser par exemple le site [2]
ou celui de l’Alliance Suisse des Samaritains
[3]
pour apprendre à reconnaître les principales
empoisonneuses, mais on se gardera bien de consommer
une plante uniquement parce qu'elle n'y est pas !
Le web est surtout intéressant pour les sites
donnant des fiches détaillées sur les
plantes toxiques. Celui du CHRU de Lille
[4] est bien fait, et inclut baies, champignons
et plantes d'appartement. Plus exotique, le site du
gouvernement canadien [5]
est d'un excellent niveau scientifique (plusieurs plantes
existent d'ailleurs aussi chez nous) et donne une belle
liste de liens. L'encyclopédie libre Wikipédia
a un chapitre sur les plantes toxiques [6],
doté d'une liste assez courte, mais incluant
quelques espèces peu connues. Enfin, si c'est
surtout dans votre jardin que vous vous frottez à
la nature, allez voir [7].
Plus surprenant, un grand nombre de sites s'intéressent
en fait aux plantes toxiques pour les animaux, du cheval
[8]
et [9]
au chat [10]
ou même au perroquet [11]
!
Quoique pas très illustré, le site belge
[12]
recense les principales plantes causes d'appels aux
centres antipoison et surtout développe la prévention
et la conduite à tenir en cas d'accident.
Si l'on veut aller plus loin, il est intéressant
de lire deux conférences, retranscrites sur le
web. La première [13]
est en fait une interview de Jean Bruneton, professeur
à la Faculté de Pharmacie d'Angers, intitulée
« Plantes toxiques, plantes médicinales
et phytothérapie ». La conférence
de Catherine Cottin à la Société
d'horticulture du Pays d'Auray [14]
est d'un niveau « grand public » averti.
Si la tomate fut longtemps accusée, à
tort, d'être un poison [15],
deux autres plantes, également introduites d'Amérique
à la même époque, sont, elles, de
véritables toxiques. L'herbe à Nicot,
comme on appelait autrefois le tabac, est bien connue
comme telle [16,
17].
Les candidats au sevrage seront intéressés
d'apprendre que les cigarettes aux plantes substituts,
dont la consommation augmente, sont aussi toxiques [18].
L'autre plante introduite d'Amérique est «
la nourriture des Dieux », Theobroma cacao,
bref le chocolat ! Si vous ne saviez pas encore que
le chocolat est une drogue, sérieusement toxique
pour les chiens et les oiseaux, visitez donc [19].
Et si vous voulez plus d'autonomie face aux drogues,
du chocolat au café et autres, un site anarchiste
donne une info décalée, à prendre
avec du recul, mais sympa quand même [20].
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr
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La
toile botanique n° 75
La Garance fait la tournée
des écoles sur le Web
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Comment aborder
les plantes et la botanique dans le cadre scolaire ?
Nous vous proposons un petit tour d’horizon des
réalisations et d’expériences pédagogiques
dénichées sur l’Internet.
La devise de La Garance
Voyageuse, « faire connaître, étudier
et protéger le monde végétal
» met en première position le souci de
transmettre. Bien que s'adressant clairement aux adultes,
la revue s'est toujours intéressée à
la pédagogie de l'environnement en général
et en particulier de la botanique, au sens le plus large.
Aujourd'hui, elle vous propose de découvrir sur
la toile des sites d'écoles, collèges
ou lycées, ou en rapport avec la découverte
des plantes en contexte scolaire. Certains sites ou
pages sont des réalisations ou des travaux d'élèves,
d'autres donnent des éléments pédagogiques.
Cette tournée des écoles se révèle
vite passionnante, tellement est remarquable la qualité
de certaines pages. Un regret : souvent hébergés
sur des serveurs académiques, ces sites n'ont
alors qu'une durée de vie assez limitée.
Espérons que nos liens seront encore valides
lors de votre visite !
Quand on débute sa recherche, on trouve vite
de nombreux sites avec des ressources pédagogiques.
Ainsi, par exemple, l'académie de Lyon met-elle
en ligne à [1]
un dossier très complet intitulé «
Les lichens, bio-indicateurs de la pollution atmosphérique
». D'autres sites, comme [2]
permettent de découvrir des travaux d'élèves…
de grande maturité (à peu près
l'équivalent du baccalauréat en Suisse)
et La Garance s'y est attardée sur le remarquable
dossier de Camille Agier sur « Les plantes médicinales
: comment expliquait-on leurs effets thérapeutiques,
en Europe, à travers l'histoire ? »
Mais l'idée était plutôt
de visiter des sites relatant des expériences
botaniques, ou des pages web botaniques réalisés
par des élèves. Au hit-parade des réalisations,
il y a les sentiers botaniques et les jardins.
Le site [3]
illustre quelques éléments d'un sentier
botanique créé à Dardilly (Rhône),
le [4],
beaucoup plus détaillé, relate de façon
intéressante la démarche du collège
Joliot-Curie d'Aigues-Mortes (Hérault) lors de
la création d'un sentier en Camargue. La démarche
est proche pour des comptes rendus de découverte,
comme pour cette classe de CE1 de Nice partie à
la découverte de la forêt de Saint Vallier-de-Thiey
(Alpes-Maritimes) [5],
ou pour cette classe du collège de Morne-à-l'Eau,
commune de la Grande Terre de Guadeloupe, qui, lors
de l'ascension du volcan de la Soufrière le long
de la Piste Jaune, a consigné ses observations
botaniques.
La réalisation de jardins est également
très prisée, et l’Internet constitue
un outil intéressant pour le suivi, l'archivage
des photos, l'exposition des travaux réalisés
à cette occasion. Récompensé par
un « Net d'or », le site [7]
présente de façon sympathique un jardin
créé à l'école, avec la
participation de tous les enfants (hep, attention, vos
« lys » sont des iris !). J'ai beaucoup
aimé le graphisme du site de l'école de
Pessan (650 habitants, dans le Gers) [8],
avec une rubrique « environnement » qui
raconte comment implanter une haie puis s'en occuper,
mais qui présente aussi beaucoup de travaux d'enfants
: dessins, textes, albums, reportages, photos. En fait,
établir une sélection est difficile, et
les pages « jardins » du site de l'école
Joliot Curie de Fleury-Mérogis [9]
ou encore celles, trilingues !, de l'école de
Pretzendorf en Allemagne [10]
sont aussi très chouettes. Un dernier coup de
cœur sera pour l'école Jean Guillou dans
le Finistère [11],
avec sa chronique de réalisation d'un jardin
et surtout son étonnant jardin virtuel ! Et puisque
l'on passe côté jardin, il faut mentionner,
à l'intention de ceux qui veulent créer
ou entretenir un jardin à l'école, une
ressource riche, le site « Jardinons à
l'école » [12].
Une association alsacienne d'éducation à
l'environnement (ARIENA) a beaucoup réfléchi
au jardin en tant que support éducatif ; à
voir en [13].
D'autres sites permettent de découvrir des façons
différentes d'articuler pédagogie et plantes,
comme, par exemple, celui de l'école Chanteloup
de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne) [14]
: divers projets pédagogiques des CE1/CE2 y sont
relatés, sur les thèmes du jardin médiéval,
du développement durable ou de la biodiversité
au jardin. Plusieurs sites présentent des expériences
de liens entre botanique et littérature. À
lire absolument sur [15]
le conte ébouriffant « Il faut sauver les
roses du château de Montfleury », écrit
par des CE1 de l'école Elsa Triolet, et sur [16]
les haïkus (illustrés) d'une classe de terminale
du lycée Clément Ader à Bernay
(Eure). À la lecture du projet « Herbier
et jardin botanique » des élèves
de cinquième du collège Pierre Vernotte
(à Moirans, Jura) sur [17],
on se prend à regretter qu'il n'y ait pas quelques
pages webs pour en savoir plus.
Ces sites relatent des expériences,
et aussi concourent à mettre en valeur les réalisations
des élèves. Mais la réalisation
de sites botaniques ou dédiés en partie
aux plantes peut aussi être en lui-même
une démarche pédagogique. Ainsi sur le
site de l'école Langevin-Wallon de Saint Martin-du-Tertre,
on trouvera des pages sur les arbres de la forêt
de Carnelle [18].
Plus élaboré [19]
permet de découvrir les travaux des élèves
de l'école professionnelle pour fleuriste de
Lullier (Suisse), sous la forme d'icônes (j'ai
beaucoup aimé celui sur le baobab). Nous terminerons
avec deux petits amours de sites, très différents,
et tous les deux très riches. Sur le site du
collège Saint Téophane Vénard à
Nantes [20],
on découvre tout un projet d'établissement
autour des plantes, des arbres notamment. On peut visionner
en ligne le spectacle « L'érable, le petit
sapin et le violon » (conte musical) et bien d'autres
choses, mais attention à la taille des fichiers
! Et puis, découvert en cherchant une image de
Crepis bursifolia, le site du collège des Roches,
à Pont-de-Roide (Doubs) [21],
à aller visiter d'urgence (espérons que
le serveur de l'académie de Besançon le
laissera en ligne un moment !). Au menu, « Latin,
gastronomie et botanique » ou encore « La
flore de Franche-Comté et d'ailleurs »,
« Les OGM ». Ne manquez pas « À
la manière de… », pour une surprise.
Fenêtre sur le monde et sur les autres, la Toile
est un média de plus à utiliser pour faire
connaître le monde végétal. Cette
sélection (arbitraire !) de sites essaie d'illustrer
comment cela peut se faire dans des cadres pédagogiques
scolaires, en espérant susciter plein de vocations.
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr
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La toile botanique n° 74
Des images, des magies,
sur le Web
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Petit parcours
sur le web pour glaner des images de fleurs
Quand j’étais à l’école,
les instituteurs distribuaient encore des images en
guise de récompense. À cette époque
où nous n’étions pas saturés
d’audiovisuel, image rimait encore avec magique.
Depuis ce temps-là, j’aime bien voir de
belles images de plantes sur mon écran. Et même
si passer du temps devant un ordinateur, ça va
bien pour les jours de pluie, il faut reconnaître
que les photos sont souvent belles à l’écran.
Celui-ci leur donne de la luminosité, et plein
écran… c’est grand, on peut même
zoomer sur un détail.
Sur l’Internet, on trouve beaucoup d’images,
une collection incroyable à portée de
clic, dont les botanistes n’auraient pas osé
rêver il y a dix ans. La navigation d’aujourd’hui
sera sans queue ni tête, un parcours dans le monde
magique des images.
Même sans tête, on peut commencer par une
plante carnivore australienne bien nommée, le
Cephalotus [www.utricularia.net/bilder/cephalotus/follicularis_CEPH1_006.jpg].
Autres valeurs sûres, les cactus [www.mytho-fleurs.com/images/cactus_2/mammillaria_sempervivi_2.JPG]
et plantes grasses [http://users.aol.com/mesembs/pictures/glottiphyllum.jpg]
sont toujours spectaculaires. Certains s’émeuvent
pour les arbres, on saluera la sélection du lycée
forestier du Haut-Languedoc [www.lyceeforestier.com/hymenalarbre.htm].
Fleur peut-être, belle image certes, un peu inquiétante
tout de même, le tableau intitulé La jolie
fleur du nucléaire par Gérard Montmasson
[http://www.artgo.com/gerardmontmasson/work03.htm].
Presque aussi inquiétante, la fameuse Rafflesia
arnoldii, la gigantesque fleur parasite des jungles
de Sumatra étale ses pétales charnus dans
les moiteurs tropicales [www.dlib.org/dlib/june02/shabajee/arkive_rafflesia.jpg].
Elle a un petit air de famille, tout à fait fortuit
avec le Stapelia, la plante qui empoisonna la bière
dans le village de Kirikou [www.plantoftheweek.org/week048.shtml].
Un petit tour dans les Andes nous permettra de revenir
à quelque chose de plus sain, avec la belle Composée
Perezia pilifera [http://web.ujf-grenoble.fr/JAL/chili/imag-CH/perez.jpg].
Les images c’est aussi les peintures, et le langage
des artistes est parfois bien séduisant. Comparez
donc pour la petite mousse Buxbaumia piperi le modèle
[www.csun.edu/~hcbio028/BuPiperi.jpg]
et son image [www.saskiajorda.com/Images/stbuxbau.jpg].
Imaginez ce que pourrait donner ainsi l’étonnant
sabot-de-Vénus nord-américain Cypripedium
arietinum [www.vtladyslipper.com/vtlsclabarietinum.jpg].
Pour ce qui est des images d’Orchidées,
le must francophone est sans doute un site que nous
avons déjà indiqué, celui de Pierre-Michel
Blais [http://perso.wanadoo.fr/pm.blais/].
Contemplez-y donc ce fameux Ophrys philippii, qui vient
tout juste d’être découvert dans
le Var. Pour revenir à la peinture, je vous propose
un tour en Extrême-Orient pour découvrir
une sensibilité aussi déroutante que fascinante.
J’aime beaucoup les aquarelles de Kiyoko Minami
[http://flora21.com/minami/kiyoko/index-e.htm].
Comme beaucoup de Japonais, elle adore les fleurs de
Prunus (cerisiers, pêchers, pruniers, etc.). Vous
pourrez découvrir une belle collection d’images
de ces fleurs sur un site hétéroclite
japonais [www.flora21.com/index_e2.htm].
Il s’agit du site d’une compagnie, mais
pas trop agressif commercialement, avec d’intéressantes
explications sur l’approche des fleurs par les
Japonais.
Autre atout du Web, pouvoir trouver des illustrations
pour un grand nombre de plantes. On peut utiliser un
moteur de recherche, et sa fonction « image »,
ou commencer sur un site comme Florenligne, disposant
d’un choix impressionnant d’images de grande
qualité [http://florenligne.free.fr/index.htm],
et d’une belle table de liens [http://florenligne.free.fr/floresenligne.htm].
Florenligne est membre d’un réseau de sites
francophones consacrés au jardinage et à
la botanique, la Boucle verte [http://boucle.verte.free.fr/]
(la page d’accueil n’est cependant pas de
navigation aisée). De telles banques d’images
complètent dorénavant utilement les flores
qui, même quand elles sont illustrées,
peuvent rarement proposer une telle richesse et diversité
d’illustrations. Attention toutefois, restez critiques,
les erreurs de détermination, voire les bourdes,
existent même sur le net (on ne dénoncera
personne !).
L’histoire devait être sans queue ni tête,
mais à défaut de queue de poisson, elle
finira en queue de lapin [http://www.chrissilutz.de/plantlist/elbapics/lagurus-ovatus-2.jpg].
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr
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La
toile botanique n° 73
Quand le Web mousse
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La Garance voyageuse
vient de faire paraître une plaquette d’initiation
aux mousses.
Oui, ces petites plantes ridicules qui envahissent les
gazons
et qui contribuent à rendre les galipettes si
agréables, les Bryophytes si vous préférez.
Profitons-en pour allez explorer le Web sur le sujet.
Souvent méconnues des botanistes, elles méritent
cependant un peu plus d’attention. Peut-être
avez-vous déjà été émus
par la beauté de vieilles souches ou de cascades
moussues. Mais trouver de l’aide pour aborder
ce monde n’est pas facile, et attribuer des noms
encore moins. La littérature disponible est maigre,
au moins en français. Là aussi, le web
joue son rôle, en permettant de mettre en ligne
énormément d’informations qu’il
serait impossible de publier de manière classique.
À l’occasion de la sortie de sa plaquette,
La Garance voyageuse vous propose donc une visite de
ce monde si spécial des mousses, où une
goutte d’eau est un étang, où les
plantes se dessèchent et se réhydratent
alternativement, où une concurrence féroce
se joue sur quelques centimètres d’épaisseur
(et sans bois pour faire des tiges s’il vous plaît
!).
Pas très rationnel sans doute,
mais le mieux pour commencer est probablement de s’émouvoir.
Le must est alors, à mon avis, le site japonais
du célèbre laboratoire Hatori, et son
extraordinaire galerie de photos [www7.ocn.ne.jp/%7Ehattorib/mossworld.html].
Si votre navigateur a du mal avec le japonais il existe
des sites d’ambition plus limitée mais
visitables comme [www.emoi.net/suomi/rubrique.php3?id_rubrique=18,
http://photos-nature.dyndns.org/les%20bryophytes.html,
http://www.pijouls.com/albums/albmoussesetlichens/page_01.htm,
www.lamedon.de/moosbilder/index_fr.html,
http://perso.wanadoo.fr/argaud/botanique/bryophytes/generalites.html]
ou encore avec d’étonnantes images en 3D
[http://freespace.virgin.net/jonathan.sleath/bryology/mosses.htm].
Les illustrations permettent de se familiariser avec
les noms et de repérer déjà quelques
groupes ou genres. Mais, pour l’émotion,
il faut aussi visiter les fameux jardins de mousses
japonais, par exemple en [http://phototravels.net/kyoto/zen-gardens-saiho-ji.html]
où il y a des photos bien esthétiques.
Vous voilà accrochés ?
Alors vient le temps d’en savoir un peu plus.
Plusieurs sites déjà mentionnés
donnent quelques généralités, mais
sont d’un niveau variable. Le site de Daniel Nardin
est une bonne introduction [www.chez.com/monamiph/mousses.htm],
mais il y a aussi, plus académique, le cours
donné par l’Université de Grenoble
[www.ujf-grenoble.fr/JAL/Choler/BEV/prat/demo/bryo/mainmous.htm].
Un glossaire agréablement illustré est
proposé par une association naturaliste chambérienne
[http://perso.wanadoo.fr/smbrc/bryologie.htm].
Un petit peu d’anglais permet d’accéder
à des sites nettement un cran au-dessus. On a
beaucoup aimé le site néo-zélandais
de Hidden Forest [http://hiddenforest.co.nz/bryophytes/index.htm],
et celui dédié à Robert Muma par
son fils [http://worldofmosses.com/],
qui sont très informatifs. Si vous préférez
l’allemand, vous avez aussi [www.ijon.de/moose/index.html]
et un site suisse bilingue franco-allemand [www.bryolich.ch/francais/bryologie_franz/bryologie_fr.html].
Ce dernier est nettement scientifique, avec un remarquable
atlas en ligne, et il constitue une introduction aux
sites plus savants. Une ressource incontournable est
alors celle du Jardin botanique du Missouri avec sa
base de données Tropicos [http://mobot.mobot.org/W3T/Search/vast.html]
et ses pages dédiées aux bryophytes [www.mobot.org/MOBOT/tropicos/most/welcome.shtml].
Tout ceci est en anglais d’ailleurs, rien de francophone
qui fasse la maille à ce niveau.
De même, si on veut accéder à des
associations consacrées aux Bryophytes il faut
sortir de France. Le site suisse déjà
donné [www.bryolich.ch/francais/bryologie_franz/bryologie_fr.html]
a l’avantage d’être francophone ;
sinon on notera, en anglais, le site très connu
de la British Bryological Society [http://mobot.mobot.org/W3T/Search/vast.html],
en allemand celui de la Bryologische Arbeitsgemeinschaft
Deutschlands [http://www.blam.privat.t-online.de/homebad.html],
en espagnol celui de la Sociedad española de
briología [http://www.uam.es/informacion/asociaciones/SEB/].
Même la Yougoslavie a un chouette site, lancé
par Marko Sabovljevic [www.bryo-see.org.yu/].
Il y aurait-il un problème en France ? Rappelons
pourtant que Tela Botanica [www.tela-botanica.org/]
a un groupe de discussion « bryophytes »,
et qu’il existe des associations en France qui
s’occupent de mousses, comme la Société
botanique du Centre-Ouest [http://sbco.free.fr/].
Qu’en conclure ? Comme Voltaire qu’il faut
cultiver son jardin… de mousses. Heureusement,
il y a des sites pour ça, tant anglophones [www.mossacres.com/info_2.asp]
que francophones [www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info_verte/fiches/mousse.htm].
Texte : Marc Philippe
marc.philippe@univ-lyon1.fr
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La toile botanique
n° 72
Je suis d'la mauvaise
herbe, braves gens
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La
garance voyageuse, en bonne sauvageonne,
n’aime pas beaucoup qu’on lui chahute
les racines.
Elle entre rarement en plein champ et n’a
donc que peu d’occasions de rencontrer cette
catégorie de plantes baptisées «
mauvaises herbes »
et que les botanistes nomment « adventices
».
La chronique d’aujourd’hui vous propose
un petit tour de toile
sur ce thème, glanant informations et points
de vue,
éclectique à son habitude, et toujours
sans prétention à l’exhaustif.
Quoiqu’elles soient, comme
la garance, des « mauvaises herbes »,
les adventices colonisent surtout les endroits
cultivés ou transformés par l’homme.
En fait, une très bonne définition
est donnée par un site consacré
au jardinage [www.jardin.ch/Dossiers/adventice.html]:
« Plantes qui ne poussent pas au bon endroit
». Ce site suisse regroupe par ailleurs
un ensemble de dossiers informatifs mais accessibles
sur divers thèmes liés au jardinage.
Un autre site suisse [http://www.cps-skew.ch/francais/info_plantes_envahissantes.htm]
s’intéresse plus spécialement
à celles de ces plantes adventices qui
deviennent invasives. Il donne une liste noire
(pour la Suisse) et un ensemble de fiches par
espèces… bien faites. Un site français
propose également de l’information
sur les adventices, celui d’Hubert et Norbert
[http://plantes.sauvages.free.fr/pages_definitions/adventice_.htm].
Ce site, intitulé « Plantes sauvages
» déborde de passion et fait plaisir
à visiter, mais quelques espèces
sont plutôt inattendues sur une liste d’adventices,
comme le pain-de-coucou (Oxalis acetosella) ou
l’hellébore vert (Helleborus viridis).
Dans une autre page Hubert et Norbert se moquent
des « braves fonctionnaires du comité
de botanique » (sic) tout en mettant la
violette dans les Papilionacées, ce qui
illustre bien que la lecture du web doit toujours
rester critique !
Cet hypothétique « comité
de botanique » ne s’occupe certainement
pas de la mauvaise herbe de Brassens (Brassensia
malherba), mais on en retrouvera avec plaisir
les paroles sur [www.paroles.net/chansons/18195.htm],
à moins que l’on préfère
La Mauvaise herbe [www.lamauvaiseherbe.com],
un groupe nettement plus actuel. Cela fera entracte.
Pour revenir au sujet, signalons
un texte intéressant, mais malheureusement
bien peu illustré, sur les adventices en
Valais [http://home.valaisinfo.ch/encyclo/navig.asp?mnu=know&idRubrique=103&idLangue=1].
Le dossier sur les messicoles (des adventices
spécialistes de moissons) du conservatoire
botanique de Gap-Charance [http://perso.wanadoo.fr/cbn-alpin/SiteFrance/Telechargement/FicheFlore3.pdf]
est mieux illustré. Bien sûr, si
vous ne le connaissez déjà, un petit
tour sur la page messicole [http://garance.voyageuse.free.fr/activites/messicole.htm#flore]
du site de La Garance voyageuse s’impose.
Des messicoles bien particulières sont
les Striga. Ces plantes parasites, baptisées
Witchweed par les Anglais (mauvaise herbe de sorcière
!) sont très belles ; on peut s’en
convaincre en visitant [www.parasiticplants.siu.edu/Scrophulariaceae/Striga.Gallery.html],
mais elles sont aussi un réel problème
pour l’agriculture des régions chaudes.
Une page des Amis de la terre burkinabés
consacrée aux Striga [www.abcburkina.net/lesamis_12_1_4.htm]
vaut le détour, étonnante de simplicité,
d’efficacité et… de poésie
(je trouve). Elle expose clairement les nouvelles
techniques de contrôle par le Fusarium.
Le contrôle des adventices
est un problème de toutes les agricultures.
Alter Agri, bimestriel des agricultures alternatives,
nous apprend [www.itab.asso.fr/sommaireAA.htm#haut]
qu’il a parlé des adventices dans
son numéro de février 2005 sous
le titre « Le contrôle de la flore
adventice en grandes cultures biologiques »,
mais l’article n’est pas en ligne.
Une bonne occasion pour commander le numéro
et faire connaissance avec ce confrère
? Habituellement, le contrôle des adventices
passe cependant par les herbicides, avec tous
les problèmes que l’on sait, dont
celui des résistances qui apparaissent
et jettent un doute sur le glorieux futur de certains
Ogm. Un bon dossier sur la question de la résistance
des mauvaises herbes aux herbicides est mis en
ligne par le gouvernement canadien [www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/01-024.htm],
un autre est espagnol [www.plantprotection.org/hrac/Cindex.cfm?doc=spanish_la_resistencia.html].
L’une des plantes devenue partiellement
résistante est l’ambroisie ; cette
« peste » (pour utiliser un anglicisme
assez récent) déclenche des rhumes
des foins sévères surtout dans la
vallée du Rhône (mais aussi ailleurs
en Europe !). Des recherches sont effectuées
pour un contrôle biologique de ses populations,
et on découvrira ces résultats nouveaux
sur [http://insecte.uef.free.fr/textes/Contributions.pdf].
Détour improbable, voilà
que le navigateur accroche un texte consacré
à Georges Sand ! Cette écrivain
était une excellente botaniste, suivant
les traces de Rousseau, et s’intéressait
beaucoup aux plantes. Dans son journal [www.remydegourmont.org/de_rg/autres_ecrits/revues/mercure/334.htm],
elle rapporte plusieurs observations de plantes
peu communes, et des notes comme « Cette
prétendue Scrofularia borealis serait,
suivant M. le Dr Antonin Magnin, la Scrofularia
vernalis L., petite plante adventice et même
naturalisée aux environs de Paris ».
[http://membres.lycos.fr/listoiseauxmonde/messicoles_crex2.pdf]
Texte : Marc Philippe
marc.philippe@univ-lyon1.fr
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La toile botanique n° 71
La toile paléobotanique
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La Garance
a déjà consacré une chronique web
à la paléobotanique (n° 62, Les plantes
ont-elles un passé sur la toile du futur ?).
Ce qui suit est donc surtout une actualisation, avec
quelques compléments, de cette première
chronique, toujours accessible sur le site de la Garance
voyageuse www.garancevoyageuse.org,
rubrique « La revue » puis « La toile
botanique ».
Pour comprendre les flores
du passé, il est nécessaire d'avoir quelques
idées de la géographie de l'époque.
Effectivement, du fait de la tectonique des plaques,
les continents se sont déplacés à
la surface de la Terre tout au cours de l'histoire des
plantes (et bien avant !). Les sites les plus performants
sont anglophones, comme celui de ODSN Plate Tectonic
Reconstruction Service (www.odsn.de/odsn/services/paleomap/paleomap.html)
ou celui de l'Université de Chicago (http://pgap.uchicago.edu/).
Un site français agréable à consulter
donne aussi des cartes bien lisibles, limitées
toutefois à l'Europe occidentale (www.mnhn.fr/mnhn/geo/histoireterre.html).
La référence
en matériel de collection de liens « paléobotaniques
» reste le site développé à
l'Université de Würzburg (www.uni-wuerzburg.de/mineralogie/palbot1.html)
et baptisé Links for palaeobotanists. Extrêmement
riche (mais anglophone !), ce site est couramment utilisé
par les professionnels. Pour des contacts avec des paléobotanistes
francophones, le site de l'Organisation francophone
de Paléobotanique contient une liste de membres
avec leur adresse (www.ulg.ac.be/palyno/Org.Franc.Paleobotanique/Org.franc.Paleobot.html).
Plusieurs laboratoires présentent
de façon agréable et accessible leurs
recherches. On visitera toujours avec plaisir celui
de l'Université de Manchester (www.earth.man.ac.uk/research/pb_web/pb_main.htm),
ou celui du Muséum national d'histoire naturelle
de Paris (www.mnhn.fr/mnhn/paleontologie/paleobotanique/).
D'autres musées français ont également
des pages de leur site consacrées à la
paléobotanique, par exemple celui d'Aix-en-Provence
(www.museum-aix-en-provence.org/aix-en-provence-paleobotanique.htm)
et celui de Nantes (ccc). Un modèle de ce qui
pourrait être fait en français est le «
Laboratoire virtuel de paléobotanique de l'Université
de Berkeley », une initiation complète
à la paléobotanique assortie de nombreux
liens et illustrations, sous forme de cours et d'incitations
à la réflexion, avec travaux pratiques
dans le jardin botanique (www.ucmp.berkeley.edu/IB181/VPL/Dir.html).
Un site chilien, et donc hispanophone, est également
exemplaire à www.fosil.cl/pbotanica.html.
Le site indexé dans
le numéro 62 de La Garance comme présentant
une grande diversité d'images n'est plus accessible,
mais on peut obtenir quelques images de plantes du Mésozoïque
via les sites consacrés aux dinosaures, comme
par exemple (www.enchantedlearning.com/subjects/dinosaurs/plants/).
Pour ceux qui n'oublient
pas que la science est faite par des humains, découvrez
la vie mouvementée de René Charles Zeiller
(www.annales.org/archives/x/zeiller.html),
celle plus classique d'Adolphe Brongniart (1801-1876)
(www.mnhn.fr/mnhn/paleontologie/paleobotanique/collection/brongniart.htm),
ou encore celle incroyablement laborieuse de François
Cyrille Grand'Eury (www.annales.org/archives/x/grandeury.html),
tout trois de célèbres paléobotanistes
francophones.
Texte : Marc PHILIPPE
marc.philippe@univ-lyon1.fr
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La
toile botanique n° 70
Quand le web fait croquer
la pomme
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C’est l’été,
et l’une des raisons qui consolent d’avoir
quitté le printemps est la venue de la saison
des fruits. Parmi eux, la pomme, ce délice que
nous enviaient, dit-on, les Chinois, s’amusant
de notre attirance pour le litchi. La pomme est aussi
une longue histoire d’amour entre un fruit et
l’homme, même si elle n’a peut-être
pas démarré dans le jardin d’Eden.
Témoin de cette longue histoire, une belle diversité
encore méconnue malgré les efforts de
nombreuses associations.
Curieux de nature, vous croisez sans doute régulièrement
de ces pommiers anciens. Pour nommer les variétés,
vouloir les maintenir, les connaître et échanger
à leur propos, le Web peut être une ressource
précieuse, d’autant que dans le cyberespace
comme dans le monde de l’informatique, la pomme
occupe une place spéciale.
Carnet de navigation.
Il faut d'abord savoir qu'il existe une science baptisée
pomologie qui n'étudie pas que la pomme, puisqu'en
latin pomum signifie en fait « fruit » en
général, ainsi que « fruitier »
d'ailleurs. Pour un dossier d'introduction fourni, mais
clair, pointez donc www.arehn.asso.fr/dossiers/pomologie/intro.php.
L'Agence régionale de l’environnement de
Haute-Normandie, pays où la pomme est au cœur
de bien des traditions, met à disposition un
B.A.-BA pomologique de bon niveau et facile à
lire. L'honnêteté est poussée jusqu'à
poser la question « la pomologie est-elle une
science exacte ? », car, bien des spécialistes
vous le diront, la pomologie est souvent difficile.
L'une des difficultés est de se procurer une
bonne documentation. Le site précédent
offre une bibliographie au format pdf à télécharger.
On peut également trouver une liste de références
bien achalandée à http://perso.wanadoo.fr/fourey/croqueurs-de-pommes/biblio/pomologie.htm.
L'un des plus grands centres de
pomologie en France est dans le Gard (www.bsi.fr/pnc/Data/Pomologie/pomologie.htm),
où a été réunie une bibliothèque
remarquable. Devenu en 2000 le Centre international
de recherche pomologique et de documentation fruitière,
il a développé un nouveau site (http://centre.pomologie.free.fr/CadresCif.html)
où sont clairement présentés ses
buts et ses méthodes, ainsi que ses publications.
Mais l'un des atouts du web est de pouvoir mettre en
ligne des documents rares ou peu accessibles.
C'est ce que fait, par exemple,
le site de Les Crets fruits, autoproclamé «
le plus important site dédié à
la pomologie » (www.pomologie.com).
C'est effectivement une belle ressource, pas forcément
focalisée sur les variétés anciennes,
avec beaucoup de liens, et même une page sur des
variétés présumées disparues.
Le site contient aussi une page consacrée à
Jean-Claude Schaeffer, artiste pomologue, et notamment
ses superbes peintures de trente-neuf variétés
de poires.
Deux sites au moins proposent des
outils de détermination en ligne. À http://perso.wanadoo.fr/jfb/fruit/index.html,
on peut télécharger gratuitement un logiciel
permettant de trouver le nom d'une variété,
mais aussi visionner une présentation sur les
avantages et inconvénients de différentes
méthodes de détermination. Plus étonnant,
on y apprend les subtilités de la greffe «
à la pince à linge ».
Sur le site des Croqueurs de pommes
d’Ile-de-France, groupe régional de la
fameuse association des Croqueurs de pommes (www.croqueurs-idf.com/Pomologie.html),
c'est par contre un extrait de la méthode de
Joseph Verrier qui est mis en ligne. Ce site est par
ailleurs très fourni et synthétise beaucoup
d'expériences. On y trouve, par exemple, un «
Protocole pour étude d’un arbre à
déterminer » extrêmement intéressant
et qui donne une bonne idée de la qualité
de leur travail. L'association nationale, rassemblant
les groupes régionaux, a également un
bon site à www.croqueurs-de-pommes.asso.fr,
bien informatif, mais pas spécialement tourné
vers la détermination des fruits.
À http://beuillotte.ifrance.com/beuillotte/,
on apprend pas mal de choses curieuses et on trouve
une information sur un cd-rom de détermination
des poires et des pommes basé sur la méthode
Choisel.
Pour une petite pause esthétique,
www.gastronomie-en-perigord.info/fruits/pomme.aspc affiche
une jolie nature morte aux pommes de Cézanne.
En passant, on y apprend tout sur le jus de pommes.
Pour encore plus d'émotion,
on peut s'offrir des frissons bibliophiles à
http://www.google.fr/search?q=pomologie&hl=fr&lr=&rls=GGLD,GGLD:2004-49,GGLD:fr&start=60&sa=N
avec la reproduction de plusieurs planches anciennes
de pomologie tout à fait remarquables.
L'école allemande de pomologie
a été célèbre, et continue
ses recherches. Pour peu que l'on maîtrise l'allemand,
on peut lire à www.weihenstephan.de/ob/deutsch/forschung/kap9_1.htm
une passionnante synthèse sur la domestication
des pommes, leur diversité au XIXe et XXe siècles,
puis l'utilisation de la chemotaxonomie pour la reconstitution
de leur histoire (on compare les molécules qu'elles
contiennent pour définir leur parenté).
Contempler et goûter cette
diversité est agréable, mais l'érosion
guette aussi, comme on peut s'en convaincre en visitant
http://perso.wanadoo.fr/association.fruits.oublies/,
site militant pour la sauvegarde du patrimoine local
et traditionnel. Il s'agit aussi d'un outil de recherche
pour la promotion d'un monde fruitier, et il y a possibilité
de commander des plants.
Pour acquérir des variétés
anciennes, un passage à www.pommiers.com
s'impose. Coup de chapeau à ce site remarquable
monté par un amateur. Le site a pour vocation
la préservation de la diversité fruitière,
et, pour cela, met en relation des acheteurs avec les
vendeurs, pour une plus grande diffusion des variétés
anciennes d'un grand nombre de fruitiers : agrumes,
amandier, cassissier, cerisier, châtaignier, cognassier,
figuier, fraisier, framboisier, groseillier, olivier,
mûrier, myrtiller, néflier, noisetier,
noyer, pêcher, poirier, pommier, prunier et vigne.
On notera aussi une belle sélection d’une
dizaine de liens particulièrement recommandés
(mais pas tous à jour malheureusement), de la
bibliographie, et des listes de manifestations ou encore
de vergers à visiter.
Même avec une telle diversité
des fruitiers traditionnels, on peut rester plein d'envies
de découvrir. Alors, terminons par un tour sur
le site de la Confrérie des planteurs de fruits
rares (www.coplfr.org/accueil.html)
pour faire connaissance avec l'asimine, un fruit dont
on entend de plus en plus parler. Ce cousin des corossols
et du chirimoya résisterait à –
20°C ! Faut-il craindre que ce travailleur immigré
fasse une concurrence déloyale aux variétés
anciennes des fruitiers traditionnels ? Pas tant qu'il
y aura de l'amour pour les fruits, alors croquons !
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La toile botanique
n° 69
La flore sud-américaine
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Attention,
le cœur s'emballe vite à 4 000 mètres
d’altitude… devant la beauté
de la flore alto-andine, ou dans les sous-bois
amazoniens, devant la fragile beauté des
Gentianacées saprophytes, vivant sans chlorophylle
dans l'humus des forêts sombres. Et vous
pourriez bien vous en sortir avec des envies de
voyages !
D'autres s'y sont déjà
laissés prendre, et rapportent de bien
belles images. Ainsi, en 2003 une partie du personnel
du Jardin botanique du Lautaret ont visité
le Chili et nous le racontent à
www.ujf-grenoble.fr/JAL/chili/.
Étiré sur plus de 6 000 km du Sud
au Nord ce pays offre bien sûr une diversité
botanique étonnante. Comme en Afrique australe,
on y rencontre des déserts à la
floraison explosive. Pour se faire une idée
du désert d'Atacama fleuri, on peut pointer
www.ctio.noao.edu/misc/floracion/floracion.html.
Mais ce pays revendique aussi
les plantes à fleurs les plus australes
du monde, la deschampsie antarctique, une graminée
poussant jusque dans la péninsule Antarctique,
ainsi qu'une Caryophyllacée, le Colobanthus
quitensis. Pour découvrir ces espèces,
le meilleur site du web semble être coréen
! Découvrez-le à www.polar.re.kr/literature/polar_sense/25_origin_of_biota_hchung/text.asp.
De nombreux sites incluent
une brève présentation de la flore
d'une région, d'un pays. Ainsi
www.mineria.gov.ar/ambiente/estudios/inicioIRN.asp
ou www.todo-argentina.net/Geografia/provincias/
permettent de parcourir les
provinces argentines, et donnent à chaque
fois quelques indications sur la flore. Pour l'Uruguay,
à www.rau.edu.uy/uruguay/flora/Uy.flora2.htm
on apprend à connaître
quelques arbres locaux. On peut aussi découvrir
quelques éléments sur la flore de
la Terre de Feu avec un site assez sympa (www.misionrg.com.ar/fauna3.htm),
ou encore s'exercer au portugais
avec la flore du Pantanal à www.tomdopantanal.org.br/o_pantanal/flora/.
Mais il faut bien avouer que
tout ça laisse un peu le botaniste sur
sa faim.
Alors si vous voulez plus
d'informations et de ressources bibliographiques,
deux sites essentiels sont à visiter. Tout
d'abord, www.nmnh.si.edu/botany/projects/cpd/sa/sa.htm
avec des dizaines de pages
bourrées d'informations (en anglais) de
très bon niveau et des images, des cartes
des centres de diversité floristique, bref
plein de choses. À la fois en anglais et
en espagnol, le site d'Andean botanical information
system (www.sacha.org)
est également très
informatif, avec notamment une vaste collection
d'images, depuis les Podocarpus, d'étonnants
conifères tropicaux, jusqu'aux Perezia
de l'étage alto-andin.
L'Amérique latine
est une terre promise pour les aficionados de
plusieurs groupes de plantes. Les fous de cactus
en sont, et les sites abondent. Pourquoi ne pas
visiter, en slovaque s'il vous plaît, une
étonnante galerie de cactus miniatures
dont l'incroyable Blossfeldia liliputana ? (http://kaktusy.box.sk/galeria/mini2.php).
De nombreux organismes proposent
d'ailleurs de vous emmener voir sur le terrain
ces cactus sud-américains, par exemple
« Voyages cactus, aventures international
» (www.cactus-adventures.com/voyages.html),
et on visite leur site comme on feuillette un
catalogue de voyage ; il y a de quoi rêver.
Les inconditionnels de Cactacées sud-américaines
discutent d'ailleurs à http://groups.yahoo.com/group/South_American_Cacti/.
Mais l'Amérique latine,
c'est aussi les Broméliacées (quelques
belles photos à http://photos-nature.dyndns.org/les%20brom%E9liac%E9es.html)
et les fuchsias.
Pointez donc www.thebfs.org.uk/photographic/entries.html
pour quelques belles images
de ces cousines de nos épilobes, puis,
de là, remontez à la page d'accueil
de la British Fuchsia Society : étourdissant
tout ce qu'arrive à proposer un site anglophone
de botanistes monomaniaques. Tout aussi étourdissant,
mais néanmoins beaucoup plus sympathique
à mon avis, l'OCNI niché à
www.corpusetampois.com/cse-descurainia-antarctica.html.
Un authentique poème
aussi cybernétique qu'improbable sur la
sagesse des chirurgiens antarctiques, où
l'on apprend que les Indiens fuégiens Onas,
honteusement massacrés, faisaient une préparation
alimentaire à partir des graines de cette
Crucifère. De nombreuses plantes alimentaires
ont d'ailleurs disparu avec les peuples exterminés
par les farouches Conquistadores. Qui se rappelle
de ce brome qui fut cultivé au Chili comme
céréale ? Il a laissé bien
peu de traces sur le WWW.
L'Amérique du Sud,
c'est aussi la Guyane française. La recherche
là-bas n'est pas que spatiale, et les botanistes
y ont un terrain d'étude passionnant.
L'IRD, ex-ORSTOM, met en ligne un bon nombre d'articles
scientifiques sur la botanique guyanaise. La page
de recherche (www.bondy.ird.fr/pleins_textes/)
n'est pas des plus faciles à utiliser,
mais on y trouvera, par exemple, une étude
sur les forêts bordant le Grand Inini (www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/biologie/17721.pdf)
ou encore un transect botanique
dans une savane (www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/biologie/17720.pdf).
Plus facile à aborder,
une ballade sur la Crique Gabrielle aux environs
de Cayenne est illustrée à
www.guyane-education.org/webdisciplinaires/svt/ressourceslocales/gabrielle/sommaire.htm.
Eh bien, envie de voyager
? Envie d'aller voir Aa palacea au Pérou
? (oui, il existe effectivement un genre d'orchidées
baptisé Aa par H.G. Reichenbach,
www.botanicaperu.org),
ou des loasas, ces belles chiliennes urticantes
?
L'écotourisme, là-bas aussi, est
en pleine croissance, et certains organismes proposent
une belle variété de trekking et
de formations dédiés à la
botanique sud-américaine (voir par exemple
pour le sud du Chili www.eco-family.com).
Mais avant de partir La Garance ne peut oublier
que là-bas aussi des menaces pèsent
sur le monde végétal, et elle glissera
par exemple dans son bagage un intéressant
petit pdf (88k à www.humboldt.org.co/download/bol06.pdf)
sur les risques de disparition de la flore colombienne,
en espagnol evidentemente !
Hasta luego !
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La toile botanique n° 68
Entre flore alpine et troupeaux,
Cyber-Garance sur l'Alpe |
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Malgré ce que pourraient
faire croire certaines cartes postales, la verte couverture
des alpages n'est pas qu'un faire-valoir pour les blancs
flocons qui la parcourent, sonnailles au cou. C'est
aussi des centaines d'espèces de plantes qui ont une
vie plutôt dure, l'hiver sous la neige, l'été sous la
dent des troupeaux. Le pâturage, cette mamelle de la
France, a certes un impact bien réel sur la flore et
sur sa diversité. Mais troupeaux, flore et paysages
jouent en fait un jeu complexe, là-haut sur la montagne.
L'absence de pâturage pourrait-elle être aussi préjudiciable
à la flore que le surpâturage ? Quels indicateurs utiliser
? Le berger a-t-il un intérêt à préserver la diversité
floristique ? La Garance vous propose une sélection
de pages pour explorer la question, et découvrir, via
les différents points de vue, quelques aspects de sa
complexité.
Pour se faire plaisir, autant commencer par un petit
rappel sur la flore alpine, joliment illustré à http://pageperso.aol.fr/danieldhal3/florealpine/.
L'importante part des ultra-violets dans la lumière
des montagnes rend les pigments des fleurs particulièrement
intenses. De plus, la saison de végétation étant courte,
les floraisons se concentrent au début de celle-ci,
assurant une explosion spectaculaire de fleurs. C'est
là-dessus qu'arrivent les troupeaux…
Une page du site du Parc national des Écrins présente
une introduction sur ce problème (www.ifrance.com/ecrins/botanic.htm),
sans oublier l'impact d'un autre genre de troupeau :
les promeneurs. Avant de déplorer celui du bétail, le
randonneur se doit, en effet, de se poser la question
de son propre impact, car des habitudes, comme celle
de couper les lacets, peuvent être désastreuses.
Si on veut aller plus loin, plusieurs organismes offrent
des pages à lire sur les effets du pâturage. Une bibliographie
fournie est mise en ligne par le CIRVAL (Centre international
de ressources et de valorisation de l'information des
filières laitières petits ruminants) à www.cirval.asso.fr/les_services/cataweb/pasto.html
sur le pastoralisme et la conduite au pâturage des ovins
et caprins. Le Centre d’études et de réalisations pastorales
Alpes-Méditerranée (http://perso.wanadoo.fr/.cerpam/page1.html)
constitue également une ressource intéressante sur la
question, et la Confédération paysanne présente des
idées originales dans un article accessible à www.confederationpaysanne.fr/article.php3?id_article=71.
Un tour par l'Office national de la chasse et de la
faune sauvage à www.oncfs.gouv.fr/events/game_wildlife/gw_1999/fr/resume14.php
nous rappelle, en étudiant l'impact du pâturage ovin
sur les populations de tétras-lyre, qu'une modification
de la végétation induit aussi des effets sur la faune.
C'est d'ailleurs pour cela que l'Irlande a été condamnée
par l'Europe ! Vous découvrirez à http://europa.eu.int/smartapi/cgi/sga_doc?smartapi!celexplus!prod!CELEXnumdoc&lg=fr&numdoc=62000J0117
un arrêt de la cour de justice
européenne condamnant l'Irlande pour la mauvaise gestion
d'un site à lagopède des saules, le gouvernement de
cet état n'ayant pas réussi à contrôler le surpâturage
qui a détruit la couverture de callune nécessaire au
lagopède.
Pour une petite pause plaisir des yeux télécharger un
Pdf (1 Mo, en espagnol, mais les images sont en français
!) à www.juntadeandalucia.es/medioambiente/educacion_ambiental/Educam3/publicaciones/flora_amenazada_4_
07.pdf pour découvrir la flore
endémique (et menacée par le surpâturage ovin) de la
Sierra Nevada.
Mais il ne faudrait pas croire que les problèmes de
surpâturage soient l'apanage des alpages et de leurs
troupeaux. Plusieurs parcs nationaux ont de sérieux
problèmes lorsque les populations d'ongulés sauvages
augmentent et/ou concentrent leur impact. Dans les Alpes,
les chamois et les mouflons de Corse (espèce introduite)
mettent localement en danger la flore.
Pour d'autres exemples démonstratifs, on peut charger
un petit Pdf (138 Ko) bien intéressant sur des expériences
menées dans le parc de Yellowstone à uvalde.tamu.edu/rangel/oct00/alt.pdf
(en anglais), ou visiter la page www.nps.gov/cuva/management/rmprojects/trillium.htm
qui présente l'impact du cerf sur des populations de
Trillium, une superbe fleur nord-américaine (en anglais
aussi). Plus près de nous, dans la Cluse de Nantua (Ain),
l'arrivée du lynx dans les années 1980 a fait éclater
les hardes de chamois, bien moins nombreuses et plus
mobiles aujourd'hui. La flore des corniches, incluant
le rare daphné camélé, s'en est trouvée bien aise…
Il ne faudrait pas croire non plus que le problème du
surpâturage par les troupeaux est une spécificité française
: du Tibet www.tibet-info.net/eco-tibet/
à l'Argentine www.aeet.org/ecosistemas/041/articulo3.htm,
les mêmes causes engendrent les mêmes effets. Pour un
aperçu de ce qui se fait au niveau international, une
visite à http://lead-fr.virtualcentre.org/fr/frame.htm
présente les activités du LEAD (Livestock, Environment
And Development, c'est-à-dire « bétail, environnement
et développement »), une initiative internationale qui
analyse les interactions entre l'élevage et l'environnement
afin de protéger et d'améliorer l'utilisation des ressources
naturelles tout en luttant contre la pauvreté.
Plusieurs recherches sont menées pour optimiser la gestion
de la flore et de la végétation par les troupeaux en
montagne. L'article de Michel Lambertin (ce numéro)
présente le cas d'un pâturage précoce. On essaie également
d'associer pâturage et foresterie, c'est le sylvopastoralisme
(www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/agro_biotech/agr/e-docs/00/00/EA/C0/article.md).
Des expériences de pâturage mixte ovins et bovins sont
conduites en Suisse (www.aramis-research.ch/d/758.html),
mais aussi en Martinique, dans un contexte nettement
plus intensif toutefois (www.acta.asso.fr/cr/cr9812.htm).
L'une des structures qui a accumulé la plus longue expérience
dans l'utilisation des troupeaux pour le maintien de
la diversité floristique est le National Trust. Ce voisin
d'outre-Manche met en ligne une intéressante synthèse
à
www.nationaltrust.org.uk/environment/html/nat_con/_fspapers/fs_grazing1.htm
(en anglais).
Pour terminer sur une note gourmande, les recherches
sur les liens entre flore et élevage s'intéressent aussi
aux effets de celle-ci sur les qualités des fromages.
On avait remarqué depuis longtemps le rôle du fenouil
des Alpes (Meum athamanticum) sur le fromage. Mais découvrez
à www.inra.fr/presse/AVR97/c1.htm
un communiqué de presse de l'INRA (1997) qui résume
les recherches de l'impact de la flore sur la qualité
du fromage, et où l'on met en évidence des différences
de goût entre les fromages issus du même troupeau de
race Abondance, nourri avec des herbages exposés soit
au nord soit au sud ! |
La toile botanique n° 67
Plantes et spiritualité
sur la toile : journal de navigation
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La toile n'a rien
d'un Saint Suaire, et, si bien des images y sont visibles,
toutes ne sont pas catholiques. Sur le thème
« Plantes et spiritualité », les
moteurs sortent des listes de sites bien fastidieuses
à dépouiller, et l’on pourrait résumer
le tout par « l'imagination au pouvoir ! »
ou « le web c'est vraiment tout et n'importe quoi
». Fidèle à l'esprit Garance, ce
journal de navigation papillonne de tous côtés,
et s'il se réfère à titre documentaire
à un site ésotérique, il conjure
l'esprit critique de ses lecteurs de ne pas se laisser
abuser.
Comme David Hume au XVIIIe siècle, on peut aborder
la spiritualité sous l'angle d'une Histoire naturelle
www.ifrance.com/ReligionEtCommunication/Hume.html
Il faut alors se rappeler que, selon certaines hypothèses,
l'hominisation se serait déroulée sous
une contrainte écologique forte. Un climat devenu
aride aurait isolé un groupe d'Hominidés
dans les forêts galeries de l'Afrique tropicale.
Ceux-ci se seraient nourris dans les savanes proches
et réfugiés dans les forêts bordant
les points d'eau. Certains affirment même que
le langage se serait développé alors,
comme un moyen de mémoriser les itinéraires
entre les refuges (voir le chapitre sur Bruce Chatwin
à :
www.moncelon.com/jlbedin.htm
Si c'est bien à ce stade qu'est apparue la conscience,
indissociable du langage, alors la spiritualité
est née au sein d'un paysage à la végétation
contrastée, où la forêt constituait
un refuge.
Une analogie remarquée depuis longtemps unit
la forêt et le temple, comme l'a souligné
Baudelaire dans ses Correspondances : « La Nature
est un temple où de vivants piliers laissent
parfois sortir de confuses paroles »
voir à ce sujet l'étonnante discussion
de Oui-Oui et Hibou
http://thevelho88.free.fr/fra/comm/COM16%20CORRESPS.txt
Laissons à des esprits doctes le soin de discuter
ces élucubrations, pour remarquer que le bois
sacré est un lieu de spiritualité que
l'on retrouve dans un très grand nombre de cultures.
Ces bois, ces « lucs » pour reprendre la
vieille racine gauloise, ont beaucoup inspiré
les créateurs de sites.
Vous apprendrez comment planter votre propre bois sacré
dans une perspective réellement druidique à
www.druides.org/OBOD/plantingprog.htm
Syncrétisme oblige,
allez voir en passant un des nombreux sites sur les
bois sacrés de l'Afrique sub-saharienne qui prend
pour cadre la Côte d'Ivoire ; passionnant.
http://perso.wanadoo.fr/paysage/jcf.htm
Et puis, si vous croyez que le bois sacré a disparu
de notre quotidien, allons donc découvrir le
rôle sacré du cyprès, vous verrez
que cet arbre de nos cimetières est bien le symbole
du bois sacré au sein duquel on abritait les
ancêtres pour toujours.
http://dbaldesi.free.fr/Fr/poggi-1.htm
Ce bois sacré, merveilleux et parfait (pour l'homme
!), n'est-il pas d'ailleurs le Paradis, origine mythique
et refuge ultime ? Puisque le mot paradis est d'origine
persane, un détour est nécessaire. On
y apprend que « paradis » dérive
du pairidaeza de l’Avesta (livre sacré
du Zoroastre), terme qui représente un jardin
comprenant de nombreux arbres, des plantes et des animaux.
Ce mot fait donc à la base référence
à une construction humaine (le jardin) que l'homme
dans son éternel fantasme de démiurge
essaie perpétuellement de faire ressembler au
bois sacré originel. Si vous ne me croyez pas,
allez donc voir les fenêtres de ma grand-mère
(eh oui, son jardin à elle, ce sont ses appuis
de fenêtre).
www.fravahr.org/Art/ESPACE-PERSAN/ESPACE%20PERSAN.php
Décidément la forêt, végétation
normale d'une bonne partie de cette planète si
l'homme ne lui faisait pas tant de misères, vit
(probablement) naître la spiritualité et
l'a profondément conditionnée.
Toujours sur ce même site, vraiment passionnant,
on comprend comment la maison elle-même peut être
une image de la forêt originelle : « Dans
la maison traditionnelle persane quatre colonnes représentent
les quatre éléments ».
L’ombre des colonnes, projetée au sol et
sur les murs, indique aux habitants l’heure de
la journée. Le côté nord de la maison
est totalement fermé. Ceci provient du fait que,
en Perse antique, on se protégeait ainsi du vent
du Nord et des dives (démons). À l’occasion
de la fête du nouvel an, chaque colonne est garnie
de trois plantes symboliques différentes ; ce
qui nous donne au total, le nombre de douze plantes,
nombre sacré. « Dans l’Antiquité,
il y avait autant de colonnes que de plantes ».
Mystiques des nombres, des points cardinaux, des cycles
annuels, tous les ingrédients sont là,
dans cette région qui vit naître tout à
la fois les langues indo-européennes, le néolithisme,
les premières villes, et peut-être les
« grands » monothéismes (Abraham
est originaire du pays sumérien).
D'un point de vue strictement botanique, si la spiritualité
est peut-être née de la forêt, certains
de ses développements sont plutôt étonnants…
ou du moins nettement métaphoriques : «
Comparons l'homme à la fleur [...]. L'homme prend
sa nourriture par la tête, d'où elle descend
dans les parties inférieures du corps. La plante
prend la sienne par les racines, d'où elle monte
dans les parties supérieures. Chez l'homme, l'amour
est passionnel, et les organes reproducteurs sont tournés
vers la terre. Il les cache par honte, parce qu'ils
sont entachés de passion. La plante ne connaît
pas la passion ; chez elle, la fertilisation est accomplie
de la manière la plus pure, la plus chaste imaginable,
aussi tourne-t-elle vers le soleil son organe de reproduction,
la fleur, dont la beauté ravit tous ceux qui
la contemplent. L'homme passionné et déchu
exhale l'acide carbonique mortel ; la chaste fleur inhale
ce poison, le transmue et en fait un élixir de
vie, pur doux et parfumé »
http://perso.wanadoo.fr/jean-paul.barriere/livres/initianc.htm
Le web est aussi l'occasion de dépasser notre
nombrilisme occidental, et de découvrir d'autres
relations entre plantes et spiritualité.
Un site passionnant sur les « cultures du rêve
» révèle que des plantes, chez l'ethnie
malaise des Sénoï, peuvent avoir une importance
toute particulière : « Tout ennemi vaincu
(qu'il soit végétal, animal, humain ou
autre) est “transmuté” en rêve
en une entité tutélaire, il demeure un
ami et peut devenir un guide, un conseiller, un assistant.[...]
Les grands chamans sénoï, eux, en possèdent
un grand nombre, dont certains sont d'essence spéciale
: esprit du tigre, ou d'une plante particulière,
d'un rocher ou d'une cascade, par exemple ». Vous
savez ce qu’il vous reste à faire la prochaine
fois qu'un droséra fera irruption dans vos rêves
! http://florence.ghibellini.free.fr/revelucidea/thesemn4.html
Et puisque tout n'est que fumée, un dernier petit
détour par la cérémonie du calumet
s'impose, « La cérémonie du calumet
est une grande réunion à laquelle président
les anciens. Les participants se rassemblent en cercle.
On enflamme une tresse de foin d'odeur (une des quatre
plantes sacrées) et on la fait brûler comme
de l'encens pour purifier les fidèles avant d'allumer
le calumet. Le foin d'odeur qui brûle symbolise
également l'unité, c'est-à-dire
l'union des cœurs et des esprits dans un seul et
même corps ». Ite missa est (la messe est
dite).
www.rcmp.ca/ccaps/spirit_f.htm |

La toile botanique n° 66
La Garance en vacances ou la flore
méditerranéenne sur le web
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La garance voyageuse
est une belle méditerranéenne, même
si elle remonte courageusement jusqu'au sud de Paris.
Et puis, c'est si bon d'herboriser au printemps autour
de la Méditerranée ! Tandis que ficaires
et anémones sylvie égaient à peine
les sous-bois dans une bonne partie de la France, les
coteaux méditerranéens se couvrent d'une
explosion incroyable de fleurs. Explosion qu'aura bien
du mal à imaginer le touriste de l'été
quand, sous la canicule, il cherche vainement un peu d'ombre
et d'herbe verte. Voici donc une sélection, aléatoire,
incomplète et subjective de quelques sites qui
illustrent la richesse et la diversité de la flore
méditerranéenne.
Même si cela peut paraître difficile à
croire, la végétation normale de la région
méditerranéenne, du moins en France, c'est
la forêt. Il paraît donc logique de commencer
par là. Ce portail sur la forêt méditerranéenne
ne donne pas dans le ludique, mais s'avère riche
d'informations, de ressources et même d'un forum
qui semble bien fonctionner :
www.ofme.org/organismes.php3?IDC=1
Un site proche est proposé par l'association Forêt
méditerranéenne
www.foret-mediterraneenne.org/
Un site plus généraliste mais bien documenté
est celui de l'Agence méditerranéenne de
l'environnement
www.ame-lr.org/sortiesnature/index.html
On s'imagine la forêt méditerranéenne
originelle comme une sorte de brousse
www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/biblio/pigb15/00_grandes/05/04.htm
mais elle devait plutôt ressembler aux forêts
de type laurisylve des îles Canaries
www.ecoturismocanarias.com/gomera/fr/parque.htm
Une présentation intéressante de la forêt
méditerranéenne se lit, en espagnol
http://waste.ideal.es/bosque.html
Ceux qui ont eux le privilège de connaître
des forêts de chênes verts matures savent
combien les coteaux provençaux ont perdu à
force de feux et de surpâturage. Pour tout savoir
sur l'yeuse :
www.shhnh.com/ressources/chenes1.html
Une fois la forêt envolée, il reste des milieux
ouverts, qui peuvent être très riches floristiquement.
Ceux-ci hébergent notamment la tarte à la
crème de la botanique méditerranéenne,
les orchidées. Ces fleurs fascinent des milliers
d'amateurs, et les sites sont multiples. Un excellent
début peut être le site de Pierre-Michel
Blais :
http://orchidees.provence.free.fr
ou celui de la plus ancienne association orchidophile
en France, la Société française d'orchidophilie
http://sfo-asso.com
ou encore les belles photos de David Greyo
http://phonalys.chez.tiscali.fr/
Et puisque cette fois l'humeur est espagnole, pourquoi
ne pas faire un petit tour sur le très beau site
de Pablo Galán Cela, Roberto Gamarra Gamarra et
Sergio Álvarez Díazdu
www.orquideasibericas.net/
ou de
http://waste.ideal.es/primeraplantas.htm
Tous ces sites ont des liens qui vous permettront de faire
le tour de la Méditerranée d'orchidée
en orchidée. Et si vous voulez garder un petit
souvenir photographique, sachez qu'une page est spécialement
consacrée à la photographie des orchidées
!
www.orchis.de/orchis/docs/f021.htm
Les mares temporaires méditerranéennes sont
certes moins spectaculaires, même si leur diversité
est des plus intéressantes, comme à la Bonne-Cougne.
Pour ne plus rien ignorer du grand intérêt
de ces milieux, voyez les pages très informatives
des sites de la Réserve de Roque-Haute
http://roque.haute.free.fr/fr/visitevirtuelle/mare.htm
et de la Tour-du-Valat
www.tourduvalat.org/news_15.htm
Moins doctes, mais tellement chouettes, ne manquez pas
les pages des CM1 de l'école de Gonfaron (Var)
sur la mare de la Bonne-Cougne http://perso.wanadoo.fr/ecolegonfaron/lactemporaire.htm
Dommage que les cistes, d'autres beautés méditerranéennes,
n'inspirent pas les créateurs de pages autant que
les orchidées. Pour vous donner une idée
de ces fleurs si émouvantes aux pétales
fragiles
http://minerbio.free.fr/cistes.htm
http://hyssopus.free.fr/cistaceae/
D'autres belles photos de cistes et de fleurs méditerranéennes,
en anglais
www.beyond.fr/flora/indexf.html
Et puis, La Garance propose sur son site un diaporama
sur la flore du maquis cévenol de l’étage
supraméditerranéen
diaporama
Garance
La flore méditerranéenne est loin d'être
illustrée complètement sur le WWW, mais
signalons, parmi les multiples projets de e-flore, celui
de ID-Bio qui reprend la flore de Fournier. L'originalité
du projet est d'impliquer fortement les amateurs en leur
proposant de coopérer pour mettre de l'illustration
en ligne.
http://idbio.unice.fr/idbio/index.html |

La toile
botanique n° 65
www et noms de plantes
|
 |
L'un des avantages du
web est de pouvoir fournir l'accès à des documents régulièrement
mis à jour. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'archéologie
dans le cyberespace, puisque certaines pages datent, même
du siècle précédent ! D'autres, par contre sont perpétuellement
réactualisées. Il y a une partie de la botanique pour
laquelle ceci est particulièrement intéressant, c'est
celle des noms de plantes, la nomenclature.
Débutant ou confirmé, tout botaniste ou même amateur de
plantes se trouve régulièrement confronté à des noms qu'il
ne connaît pas. En effet, il y a plus d'un million de
noms latins recensés, dont beaucoup de synonymes, et une
variété de noms communs qui fait qu'une plante peut avoir
une dizaine de noms français, ou n'en avoir aucun, et
à l'inverse qu'un seul nom français peut correspondre
à plusieurs espèces. S'ajoutent à cela les noms de familles
botaniques, les dialectes, et surtout la fâcheuse habitude
que les taxonomistes ont de changer les noms.
Cette habitude, qui heurte si
évidemment le sens commun, est bien difficile à justifier,
et les raisons intéressent surtout les professionnels.
A ce propos www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info_verte/nomenclature/nomenclature.htm
Si vous maîtrisez l'anglais et avez de l'aspirine
sous la main, le site des "pros"
www.bgbm.fu-berlin.de/iapt/nomenclature/code/SaintLouis/0000St.Luistitle.htm
La traduction en français du Code de St Louis est
désormais disponible grâce à Tela
botanica www.tela-botanica.org/code
Si vous cherchez de l'information sur le nom d'une famille
www.inform.umd.edu/PBIO/fam/ncu.html
Pour le nom des genres, l'Index nominum genericorum plantarum,
un index (anglophone encore !) de tous les noms de genre
//rathbun.si.edu/botany/ing/
Pour
les noms d'espèces enfin où l'internaute
accède à une version complétée
du fameux "Index de Kew ", ressource rare, chère
et d'usage peu aisé avant sa mise en ligne
www.ipni.org/index.html
l'Index synonymique de la flore de France du regretté
Michel Kerguélen www.inra.fr/flore-france/index.htm
À partir de cet index, un formidable travail de
mise à jour et d’organisation en base de
données a été réalisé
par le Réseau Tela botanica. Cette Base de données
nomenclaturales de la flore de France fait aujourd’hui
référence et peut aussi bien être
interrogée à partir de noms scientifiques
que de noms vernaculaires dans les principales langues
d’Europe. www.tela-botanica.org/index.php?project=tela&locale=fr&level1=donnees
Quelques outils sur Internet pour trouver les noms des
plantes et les identifier www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/biblio/bottin/botanique.htm
Une ressource à ne pas négliger est offerte
par le GRIN (Germplasm Resources Information Network)
www.ars-grin.gov/npgs/tax/taxecon.html
Et puis si la nomenclature vous semble un désert
trop aride, ou simplement pour rigoler un peu
//home.earthlink.net/~misaak/taxonomy/taxPuns.html
Pour vous familiariser avec les racines latines des noms
de plantes, mais il faut savoir que l'étymologie
est aussi un sport à haut risque, et que beaucoup
de bêtises ont été écrites
//pages.infinit.net/belber/annehtm/raclatine.htm
La synthèse réalisée par Tela Botanica
montre bien, avec le cas du narcisse, que l'étymologie
n'est pas toujours aussi évidente que ce que l'on
pense //wiki.tela-botanica.org/syntheses/wakka.php?wiki=CasEtymologie
Enfin, une autre stratégie consiste à soumettre
le nom sur lequel on recherche de l'information directement
à des moteurs comme : google,
yahoo
ou scirus |

La toile
botanique n° 64
Patrimoine potager sur la toile
|
 |
Cet été encore, vous
vous êtes désespérés au rayon fruits et légumes de l'hypermarché
! Les concombres avaient tout de ces jouets en plastique
pour dînette d'enfants, les melons jouaient au concombre
et les tomates… à rien, juste un support aqueux et insipide
pour la vinaigrette. En plus, elles venaient tout droit
des serres de Hollande (que vous fussiez à Brest ou à
Nice) ; et le gaspillage d'énergie qu'elles représentaient,
du chauffage de la serre aux camions de transports puis
aux chambres froides du magasin, a donné un goût amer
à votre salade, la pauvrette, elle n'avait pourtant pas
besoin de ça. Et même si vous avez cassé la tirelire pour
vous offrir de la tomate branchée, c'est la mode, et en
plus elles sont parfois produites localement, vous avez
dû convenir que tout ça ne vaut pas une tomate de jardin.
La tomate, nous y voilà, ce fruit (oui, du point de vue
botanique, c'est un fruit) capable de nous faire fondre
de plaisir quand elle est vraiment bonne, doit venir d'un
jardin. C'est probablement la plante potagère qui incite
le plus à s'essayer au jardinage. Un pot sur le balcon,
un coin discret dans une zone délaissée, un potager peuvent
l'accueillir, et même dans un jardin d'agrément on peut
lui faire une place. Puis, quand on s'y est mis, on s'aperçoit
que jardiner n'est pas si sorcier. On est prêt alors pour
participer à la sauvegarde des variétés rares ; car pourquoi
s'embêter à cultiver de la ‘Roma’ ou de la ‘Saint-Pierre’,
autant faire quelque chose de vraiment bon… et lutter
en même temps contre l'érosion génétique des variétés
maraîchères. Même un petit coin de balcon permet d'adopter
une variété menacée, de la perpétuer et de découvrir des
trésors. Mais voilà, le commerce de ces variétés est quasi
illégal, plutôt confidentiel, et il n'est pas facile de
se procurer des semences.
L'association Kokopelli est parmi
les plus connues www.kokopelli.asso.fr
Une page sur les courges
//sfa.univ-poitiers.fr/commedia/docu99/boisumeau/PAGE1.htm
forums et listes de discussions pour échanger des
semenses... //forum.aceboard.net/index.php?login=7854
Site plus pro avec www.chez.com/graines/index.html
pour une liste de catalogues de semences biologiques ou
non traitées www.lesbeauxjardins.com/magazine.htm
Nos
cousins québécois ont hérité
de la passion anglaise pour les jardins www.lesbeauxjardins.com/catalogues/catalogues-org.htm
site québécois propose une liste de liens
pour « jardiner un potager » www.mylinea.com/potager/associations/
Aspects sociaux du jardinage. Un dossier très intéressant,
rédigé par Jean-Marie Chapeau, se télécharge
(en pdf).Sur la gauche de l'écran cliquez sur «
Des gestes plus grands que la panse », puis dans
la page qui s'affiche sur Dossier 6 « Cultivons
la ville. Agriculture urbaine et jardinage social ».
www.santepub-mtl.qc.ca/Publication/index.html
En choisissant les graines, les fruits qui lui semblent
le mieux adaptés à ses besoins, le jardinier
perpétue la coévolution de l'homme et de
ses plantes nourricières. Pour découvrir
cet aspect, une visite du site de l'association Graines
de vie s’impose //graines.free.fr/index.htm
www.banque-photo.com/graines/modules/news
www.graines.org/
La Garance voyageuse a déjà parlé
de l'association Ponema et de sa démarche pour
des jardins naturels et sauvages, remplis de vie et de
diversité... www.ponema.org/plan.php3
... des adresses utiles pour se procurer
des semences et inviter la vie sauvage, plantes et animaux
www.ponema.org/article.php3?id_article=87
les sites sur l'agriculture biologique abondent et le
choix est difficile. Sur le site ci-dessous, vous trouverez
des fiches détaillées sur les modes de culture,
les maladies, les traitements et les variétés,
fiches qui devraient bien vous aider dans vos débuts
(ou suites) au jardin. //jacques.lautre.net/jardin/
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La toile botanique
n° 63
Plantes et humour sur la toile
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Cet été
encore, vous vous êtes désespérés
au rayon fruits et légumes de l'hypermarché
! Les concombres avaient tout de ces jouets en plastique
pour dînette d'enfants, les melons jouaient au concombre
et les tomates… à rien, juste un support
aqueux et insipide pour la vinaigrette. En plus, elles
venaient tout droit des serres de Hollande (que vous fussiez
à Brest ou à Nice) ; et le gaspillage d'énergie
qu'elles représentaient, du chauffage de la serre
aux camions de transports puis aux chambres froides du
magasin, a donné un goût amer à votre
salade, la pauvrette, elle n'avait pourtant pas besoin
de ça. Et même si vous avez cassé
la tirelire pour vous offrir de la tomate branchée,
c'est la mode, et en plus elles sont parfois produites
localement, vous avez dû convenir que tout ça
ne vaut pas une tomate de jardin. La tomate, nous y voilà,
ce fruit (oui, du point de vue botanique, c'est un fruit)
capable de nous faire fondre de plaisir quand elle est
vraiment bonne, doit venir d'un jardin. C'est probablement
la plante potagère qui incite le plus à
s'essayer au jardinage. Un pot sur le balcon, un coin
discret dans une zone délaissée, un potager
peuvent l'accueillir, et même dans un jardin d'agrément
on peut lui faire une place. Puis, quand on s'y est mis,
on s'aperçoit que jardiner n'est pas si sorcier.
On est prêt alors pour participer à la sauvegarde
des variétés rares ; car pourquoi s'embêter
à cultiver de la ‘Roma’ ou de la ‘Saint-Pierre’,
autant faire quelque chose de vraiment bon… et lutter
en même temps contre l'érosion génétique
des variétés maraîchères. Même
un petit coin de balcon permet d'adopter une variété
menacée, de la perpétuer et de découvrir
des trésors. Mais voilà, le commerce de
ces variétés est quasi illégal, plutôt
confidentiel, et il n'est pas facile de se procurer des
semences.
De petites animations rigolotes mettant en scène des
plantes,
iquebec.ifrance.com/aventures/animation_plantes_1.htm
www.card-online.net/envoicard.asp?image=humour/ditfleurs_c.gif
www.jeanphir.freesurf.fr/dossiers/
D'autres sites ont une rubrique humour incluant bêtes
et plantes, comme
monsite.wanadoo.fr/UltraTerrestre/index.jhtml
Vous voulez savoir si vous êtes à votre insu devenu
un malade du jardinage ? Un test rigolo vous attend
à
/jardirama.free.fr/divers/jardimal.htm
Toujours au jardin, le site « un jardin en Ariège »
est un plaisir, rempli de clins d'œil et d'humour
malbreil.ifrance.com/malbreil/
J'ai bien rigolé aussi sur le site québécois
pages.infinit.net/sgm/jardin1.htm
On peut trouver quelques blagues incluant des plantes
bon, l'humour n'est pas toujours facile à partager,
et tout n'est pas d'un goût parfait.
www.afleurdepau.com/Nature/Plantes/Frame.htm
triesse.rsi.fr/melon/humour.php?task=view&articleID=32
www.humourqc.com/blagues.php3?cat=33
Les
sites spécialisés tout à fait sérieux savent parfois
faire la part de l'humour. Site « cactomaniaque » à
l'humour piquant...
www.lecactusurbain.com/
Appétissant humour cannabique
www.cannabiculteur.com/cannabis/h1.html
L'inventeur de « l'humour vert », où l'on peut
même y proposer ses blagues « vertes »,est à :
perso.wanadoo.fr/franck.aupetit/humour.htm
J'avais envie d'y soumettre
cette devinette : qui est donc ce petit hêtre plein
de charme qui est un peuplier quand il a fini son bouleau
? ou ce doublé approximatif mais désarmant : l'Acer
lapinum, l'érable de lapin, est complètement inutile,
à sert à rien.
Le must est bien sûr anglais pour une présentation fournie
du garden humour.
L'humour british est impayable.
home.golden.net/~dhobson/
Oui, il est possible de se fendre
la pêche sur la toile, même si on se plante parfois.
|
La toile
botanique n° 62
Les plantes ont-elles un passé
sur la toile du futur ?
|
 |
Comme tout le monde, les plantes
ont évolué. Quand on pense aux temps anciens, on pense
tout de suite aux mammouths et aux dinosaures, à Jurassic
Park, à des gros os fossiles. Mais pour nourrir ces grands
fainéants, il fallait bien qu'il y ait des plantes ! Toujours
à elles de faire le travail de la photosynthèse, grâce
à la chlorophylle. Mais voilà, tout le monde fait semblant
de rien, et même les botanistes ne se sentent généralement
pas très attirés par ces marques charbonneuses, les fossiles
de plantes. Ce n’est pas très parlant, les pierres. On
trouve donc très peu de choses dans les ouvrages "grand
public" sur les plantes du passé.
Alors, si vous voulez savoir à quoi ressemblaient les
plantes d'avant nos plantes et nos paysages du passé,
eh bien c'est difficile. Et votre bibliothèque communale
risque bien d'être fort dépourvue. Voici une sélection
de sites consacrés à la paléobotanique. Certains sites
ont de belles images. Donnez-leur une chance de vous séduire
et de vous aider à découvrir que la flore actuelle n'est
que la dernière page d'un roman qui en contient des milliers.
Pour une introduction pas très illustrée
mais site est assez riche,
users.skynet.be/dhs/fossiles/index.htm
On trouvera quelques éléments sur l'histoire
de l'évolution du ginkgo à
ginkgo.liste.free.fr/paleo.htm
Si on veut voir plus de fossiles voici un site entretenu
par le Muséum national d'histoire naturelle
www.mnhn.fr/mnhn/paleontologie/paleobotanique/index.htm
Pour un cours de niveau universitaire, on trouvera des
éléments de paléobotanique au chapitre
II. et de bonnes illustrations
www.ujf-grenoble.fr/JAL/Choler/BEV/index.htm
En anglais et peu abordable, le site de l'International
Organization of Palaeobotany
iop.biodiversity.org.uk/
Mais un autre site allemand s'avère très
efficace
www.uni-wuerzburg.de/mineralogie/palbot1.html
Collections d'images exceptionnelles
www.mindspring.com/~michaelg2/HOTLINKS_4.html#Paleobotany
Un autre site remarquable, celui du laboratoire de paléobotanique
de l'université de Manchester
www.earth.man.ac.uk/research/pb_web/pb_main.htm
L'histoire d'une paléobotaniste étonnante,
l'écossaise Marie Stopes (1880-1958), avocate
de la régulation des naissances et de la révolution
sexuelle en… 1910, et qui a donné son nom
à un grand nombre de centres de planning familial
à travers le monde ! Elle est aussi l'auteur
d'un grand nombre d'articles et d'ouvrages, dont le
fameux Catalogue of Mesozoic plants in the collections
of the British Museum qui reste une référence.
www.nrcan.gc.ca/gsc/calgary/canpal/pastlives/index_f.html
Pour ce qui est des paléobotanistes francophones,
difficile de trouver quelque chose !
Pas de site pour rappeler l'œuvre de grands noms
comme Adolphe Brongniart, Oswald Heer ou encore Edouard
Boureau. Le comte Gaston de Saporta ne bénéficie
que de quelques lignes sur le site du Muséum
d'Aix-en-Provence
www.museum-paca.org/aix-en-provence-historique.htm
Enfin, pour terminer sur une note un peu plus positive,
l'attrait des fossiles de plantes a inspiré,
de façon un peu inattendue, des sites de promotion
touristique :
www.montsdorb.com/curiosites_decouvertes.html,
promobm.com/tourisme/graissessac/patrim.htm
www.sessenheim.net/geologie.html
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La toile botanique n° 61
Une toile au parfum
|
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Si l'informatique se prête mal à
l'usage des parfums (vous pouvez toujours essayer l'aspersion
de votre clavier…), elle permet d'accéder à beaucoup d'information
sur les parfums. Un moteur comme Yahoo renvoie à plus
de 15 000 adresses pour une interrogation « plantes +
parfums », dont beaucoup de pages commerciales, et il
faut un peu trier.
Cette chronique tente de présenter une liste de sites
selon une progression logique.
Pour commencer par les bases :
www.museesdegrasse.com/MIP/html/MIP_accueil.htm
Puis la Maison des plantes aromatiques et médicinales
de Buis-les-Baronnies :
www.maisondesplantes.com/
Ou encore de l'Osmothèque, le « conservatoire
international des parfums »
www.cg78.fr/culturel/musees/44_musee.htmspan
class="liensrevue"
Le
guide pratique des visites à faire autour de
la parfumerie… et de Nice pour les veinards !!
www.nicetourism.com/pro/FR/pages/loisirs/parfumeries.html
L'exposition Parfums d'Égypte propose mallettes
pédagogiques et posters présentant l'histoire
et les utilisations des parfums et cosmétiques
www.france.diplomatie.fr/culture/expositions_scientifiques/parfums
_egypte/page_01.html
Voici un étonnant poème de Musset tout
droit venu du temps où l'haleine des jeunes filles
éclipsait tous les parfums floraux !
http://poesie.webnet.fr/poemes/France/musset/96.html
L'amour n'est plus ce qu'il était, même
si les parfums ont inspiré de bien beaux vers...
www.culture.fr/culture/dglf/francais-aime/parfums/default.htm
Pour préparer votre prochain exposé en
classe, alors vous apprécierez le travail réalisé
par la classe de CM2 (1996) de Mme Lila Ferro à
l’école Pra d'Estang de Grasse (Alpes-Maritimes)
www.ac-nice.fr/physique/parfum/dist.htm
Une bibliographie utile :
http://education.cite-sciences.fr/education/createurs/fs_parfum.htm
Présentation d'épices et de parfums, mais
pas mal de coquilles sur les noms latins de plantes
www.ifrance.com/aux100000epices/extraits.htm
Le site du très officiel Institut technique interprofessionnel
des plantes à parfums, médicinales et
aromatiques
www.iteipmai.asso.fr/default.htm
Tout cela donne envie de passer aux travaux pratiques...
conseils pour réaliser son jardin parfumé
:
www.canoe.qc.ca/ArtdevivreHabitationJardins/avr19_fragrances_b.html
Voici une liste de plantes parfumées
www.jardinyr.com/site/pdynam/collecti/parflist.html
Et un site adapté aux enfants :
www.jardinons-alecole.org/pages/cultur61.asp
Un dossier intitulé « Petites histoires
de parfums au jardin » à lire :
www.plantes-et-jardins.com/magazine/dossier/index.asp?dos_id=40
Enfin, question livres, voir par exemple
www.chez.com/jardinades/jardin%20parfume.htm
Et puis, si vos travaux pratiques, c'est de vous inonder
de « sent-bon »...
www.scentedproducts.on.ca/factshfr.htm
Découvrir notre olfaction :
http://membres.lycos.fr/papidoc/506Ellisodoratchap1.html
Aromathérapie et aromachologie :
www.geranium-bourbon.com
Si une approche plus ésotérique vous tente
un site anglais (avec quelques pages en français)
www.levity.com/alchemy/home.html
Si vous cherchez plutôt un stage pratique :
www.educ-envir.org/~euziere/ed-flore/Sommaire.html
Les parfums sont source d'inspiration pour des démarches
originales.
GE-02 Les cinq continents, parfum pour rapprocher les
communautés humaines, est composée uniquement
d’huiles essentielles en provenance des cinq continents.
Pour le découvrir...
www.ge02.ch/parfums.htm
La Tour des parfums de Mosset pour humer les senteurs
de toute l'Europe
www.jtosti.com/visiter/castellane.htm
Et puis l'aventure c'est aussi l'exotisme olfactif,
mais quand on pense « parfums d'Orient »,
on ne pense pas tout de suite aux légumes...
www.ledevoir.com/2002/08/17/7256.html
Mais nous sommes également
l'exotisme des autres...
www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/propos/parfums_mediterranee.htm
En guise de conclusion, un OWNI (objet webique non identifié),
les bilans 2000 et 2001 d'une grande multinationale
www.givaudan.com/appl/inet/gwpubs.nsf/(sv-all)/ar_2001_fr-9EBB!OpenDocument
( cliquez sur l'icône de l'image
.pdf)
|
La toile
botanique n° 60 Éloge des sites
amateurs
La toile botanique n° 59 Allons
batifoler sur le net !
La toile botanique n° 58 Arbres
en ligne, surfez sur les arbres
La toile botanique n° 57 Légumes
à la sauce www
La toile botanique n° 56 Dans
la jungle des sites parlant de la forêt tropicale
La toile
botanique n° 55 Premiers pas
botaniques sur l'Internet
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Premier pas botanique
sur l’Internet. Pour vous je ne sais pas , mais pour moi
les fleurs c'est dehors, dans le champ, loin des claviers
et des prises de courant, dans ce monde magique où l'on
peut encore se croire en dehors du « cyber-espace ». J'aime
sentir le poids d’une flore dans le sac à dos, son allure
de bible et le contact de ses pages passionnantes. Mais
voilà, il faut bien reconnaître que le « Web » permet
des choses merveilleuses. L'Internet fourmille de sites
passionnés, parfois passionnants. L'idée de cette rubrique
est de présenter des outils efficaces, des sites « agréables
ou curieux », de la façon la moins « branchée » et la
plus claire possible.
Internet, il faut s'y mettre, et il n'est pas toujours
facile d'y trouver une réponse à une question précise.
Pour trier dans les sources où chercher, il y a en gros
deux stratégies. La première consiste à utiliser un moteur
de recherche puis dans le cadre prévu le (ou les) mot-clé
de la recherche.
//fr.yahoo.com/
//home.fr.netscape.com/fr/escapes/search/netsearch_2.html?b
Pour ce qui est de la botanique, il est recommandable
de faire la même chose sur les équivalents anglophones
(anglais et américains essentiellement) de ces moteurs
; on obtient régulièrement jusqu'à dix fois plus de réponses.
Une autre stratégie consiste à visiter des sites recensant
les sites botaniques. Les francophones apprécieront entre
autres L'écologie sur la toile
www.amisdelaterre.org/ecotoile
Les sites d'organismes et d'associations ont également
fréquemment une liste de liens, comme celui du Jardin
botanique de Nancy
www.cjbr.uhp-nancy.fr/liens.html
Le must pour les annuaires de sites botaniques est anglophone,
c'est l'Internet Directory for botany. Et si l’on n'obtient
pas la réponse attendue, on peut habituellement trouver
l'adresse d'un spécialiste à qui poser sa question
//pbil.univ-lyon1.fr/botany/botany.html
Pour les fois où l'on a simplement envie de se balader,
sans question précise, on peut commencer à
//fr.dir.yahoo.com/Sciences_et_technologies/Biologie/Botanique/
S'affiche une liste de catégories et de sites. On clique
au gré de l'humeur, on va voir, il y a des liens qui semblent
intéressants, c'est parti pour une balade de site en site
:
D'une page parlant du jardin de Monet à Giverny
//giverny.org/gardens/jardins.htm
on passe à une présentation de la flore de montagne
www.gentiane.net/
du site de l'association écossaise des amateurs de chrysanthèmes
//hometown.aol.com/pbar580/index.htm
on part vers celui d'un allemand passionné de champignons
www.pilzepilze.de/
C'est le surf, qui ne laisse pas beaucoup de souvenirs,
mais qui est aussi, parfois, l'occasion de découvertes
étonnantes. |

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