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Champ
d'orge (Chanet, Causse Méjean) |
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Des
céréales, des animaux et des hommes
Engrain, épeautres,
blés, orges, avoines, seigles sont les céréales
majeures fondatrices des sociétés paysannes.
Une longue et passionnante histoire lie les hommes,
les plantes et les animaux domestiqués.
Depuis plus de 12 000 ans, cette aventure qu’est
l’agriculture, a mêlé les hasards
les plus grands aux observations les plus ténues
pour aboutir aux sélections récentes
les plus ambitieuses.
Mais les espaces agricoles ne sont pas seulement dédiés
à la productivité. Ils peuvent être
aussi le lieu de toute une vie sauvage assez souvent
ignorée du grand public qu’il soit citadin
ou non.
C’est aussi dans l’objectif de faire mieux
connaître cette richesse que La Garance voyageuse
s’est attachée à vous amener à
la découverte des plantes messicoles.
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Les
messicoles ? Mais qu’est-ce que c’est ?
Les messicoles (
du latin messi = « moisson »
et cole = « habitat » ) sont
des plantes annuelles liées étroitement
à la culture des céréales d’hiver
et qui se rencontrent exclusivement dans le milieu
cultivé et plus particulièrement dans
le champ labouré.
Il existe quelques synonymes techniques (agricoles
ou botaniques) parfois employés : adventices
et commensales des cultures ou flore ségétale
(du latin seges : champ, récolte, moisson),
ce dernier terme étant plutôt utilisé
en Suisse.
L’appellation vraiment la plus injuste est celle
de « mauvaises herbes » auquel nous préférerons
celui de : « plantes compagnes des moissons
». Compagnes (du latin compagnio = « qui
mange son pain avec »), elles sont bien à
leur place dans le champ de céréales.
Ces messicoles comme la nielle des blés, l’ivraie
enivrante, les bleuets, la vachaire, les adonis, le
turgenie, le conringie ...), souvent passagères
clandestines avec les migrations humaines, se sont
invitées et se sont mises à la même
table que celle des hommes.
Les peintres impressionnistes comme Monet ou Van Gogh,
ont beaucoup apprécié.
Le
programme messicole
Depuis 1996,
La Garance voyageuse s'attache à mieux faire
connaître les messicoles à un large public
et propose également son expertise en direction
des professionnels.
L'objectif de ces actions
est de rapprocher un public de plus en plus éloigné
de la production d'une ressource agricole de consommation
courante (les céréales) et de réhabiliter
des plantes sauvages qui les accompagnent (les messicoles).
Celles-ci font partie comme les plantes cultivées
d'un patrimoine agricole et culturel chargé
d'histoires et de liens.
L’enjeu est aussi de sortir ces adventices des
cultures du statut injuste et trop réducteur
de « mauvaises herbes à éradiquer
».
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Ivraie enivrante / Coringie / Nielle des blés

Vachaire (Jardin ethnobotanique de La Gardie)
Adonis (La lècque, Lussan)
Turgénie (La lècque, Lussan)
Vieille luzernière (Chanet, Causse Méjean)
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