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Mare temporaire méditerranéenne menacée par un projet de golf dans le Var (83)

Dans le département du Var on dénombre un golf tous les 25 km !
Une enquête publique est en cours concernant une demande d'autorisation de travaux pour l'aménagement d'un golf dans la plaine de Rouvède.
Ce projet menace directement le fonctionnement écologique de la mare de Bonne Cougne bien que n'entrant pas dans la zone.
Cette mare temporaire méditerrannéenne classée ZNIEFF et Natura 2000 doit sa particularité à son régime hydrologique (phase en eaux en hiver et au printemps et asséchée en été), or dans le cadre de l’aménagement du golf, près de 70 % des eaux de ruissellement du bassin versant global (qui permettent la première mise en eau de la mare) risquent d’être détournées vers des lacs de stockage pour l'arrosage du parcours de golf. L'eau sera réintroduite dans le système pendant les 3 mois les plus chauds de l'année avec le risque de voir la mare rester en eau tout l'été.

De nombreuses espèces végétales patrimoniales ont été identifiées sur le site mais aucun inventaire botanique n'a été effectué sur la zone du projet.
Espèces recensées : Alisma lanceolatum, Bupleurum tenuissimum, Carlina lanata, Centaurium spicatum, Chenopodium urbicum, Damasonium polyspermum, Eleocharis palustris, Heliotropium supinum, Juncus pygmaeus, Lathyrus hirsutus, Lythrum hyssopifolia, Lythrum tribracteatum, Polygonum amphibium, Potamogeton crispus, Ranunculus ophioglossifolius, Ranunculus peltatus, Rorippa sylvestris, Schoenoplectus lacustris, Thymelaea passerina, Trifolium maritimum, Vicia narbonensis L. subsp. Johannis.
Ce site est également exceptionnel pour le groupe des Charophytes (10 espèces dont 5 rares), en particulier Chara oedophylla (2 stations en France). Spaerochara intricata et Chara imperfecta sont considérées comme en voie de disparition en France. Nitella opaca quant à elle est très rare puisqu'elle n'avait pas été retrouvée depuis le 19ème siècle.

La Garance a fait part de ses inquiétudes quant à ce projet au commissaire enquêteur.


Le préfêt du Var a signé le 21/07 un arrêté rejetant le projet sur les critères scientifiques et de fonctionnalité du lac temporaire. Toutefois, l'affaire n'est pas entériné définitivement puisque le promoteur dispose d'un délai de 2 mois pour réagir et ne manquera pas d'aller au tribunal administratif.
 
Lettre de La Garance
(document pdf à télécharger)

le 10/09/04