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Les messicoles : tout un programme !

Quelques conseils pour la recherche, l’observation et l’étude des messicoles
Sur le terrain

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Quelques conseils pour la recherche, l’observation et l’étude des messicoles.

La connaissance des pratiques agricoles est primordiale pour connaître les potentialités d’accueil des messicoles dans une exploitation ou sur un territoire. Mais une balade, un trajet en voiture ou en vélo peuvent être aussi propice à de formidables découvertes.

Le minimum requis :

- la présence de céréales d’hiver,

- l’absence d’emploi d’herbicides
(en France, plus de 95 % des surfaces céréalières sont désherbées chimiquement),

- des pratiques agricoles extensives.

Les plus : sols calcaires, chauds, secs et des moutons pas très loin.

Les flores anciennes sont indicatives de la richesse passée de la flore messicole. Les mutations agricoles fortes rendent bien souvent peu exploitables les localisations des stations. Des structures associatives naturalistes peuvent être contactées : ne pas négliger surtout les entomologistes et les ornithologues, ils ont souvent une excellente connaissance des milieux et de leurs valeurs.

Les zones en France où les messicoles sont encore bien représentées :
- le Luberon,
- les grands Causses (Lozère, Aveyron),
- la Cerdagne,
- la Limagne,
- et quelques îlots dans le Gard, la Côte d'or, les Charentes.
Sans oublier la Suisse, l'Allemagne, la Belgique et l'Angleterre.

La problématique "Agriculture et biodiversité" avec les résultats d'une expertise scientifique collective sur les relations entre agriculture et biodiversité à télécharger sur :
http://www.inra.fr/l_institut/expertise/expertises_realisees/agriculture_et_biodiversite__1

Pour votre information ou pour la sensibilisation du public ou des agriculteurs, une fiche « La flore compagne des moissons » est diffusée par La Garance voyageuse.

V oir également les 2 fiches de vulgarisation et d'aide à l'identification proposées par :
- le Conservatoire des espaces naturels du Languedoc-Roussillon,
http://www.agrienvironnement.org/ae/pdf/f2.pdf

- l'association botanique Gervoise,
http://assobotanique32.free.fr/Doc/BOTA32%20Plantes%20messicoles.pdf
Cette association propose aussi des aides à l’identification
-à la recherche des adonis
http://fr.calameo.com/read/000003297c2feaf6665d3

-à la recherche des anchuses et des bourraches
http://fr.calameo.com/read/00000329778390c5ff793

-à la recherche des coquelicots
http://fr.calameo.com/read/000003297cf1485b1036b

-à la recherche des tulipes et des anémones
http://fr.calameo.com/read/00000329702dfb6beb0e9

Pour compléter : un guide d’identification des messicoles pour le Tarn et Garonne à télécharger, mais il peut aussi servir dans d’autres régions,
http://www.lotnature.fr/botanique/spip.php?article764

Des inventaires collaboratifs et collectifs et des méthodes de prospections, des idées et des pratiques à tester (fiches à télécharger)
- sur le site de Deux Sèvres Nature
http://www.observatoire-environnement.org/dsne/Que-deviennent-nos-plantes.html
- sur le site de Vienne Nature
http://www.vienne-nature.asso.fr/messicoles.html


Sur le terrain :

- privilégier les zones de polyculture-élevage extensive
(agriculture biologique y compris … quand elle est vraiment extensive),

- visiter les stocks de grains chez les agriculteurs pour déceler les graines de messicoles les plus intéressantes, ne pas oublier de faire un petit tour vers le trieur de céréales (tarare), il y a parfois des trésors dessous !,

- les prairies de sainfoin et les moutons pâturant dans le secteur identifient souvent des types d’agriculture assez extensive,

- en hiver, la présence de plantules de messicoles (la nielle est un excellent marqueur témoin) et leur diversité renseignent sur la dynamique et la diversité floristique que l’on peut attendre de cette parcelle,

- ne pas se précipiter dans le champ tout rouge de coquelicots, c’est vraiment beau, mais il n’y a (très souvent) pas grand-chose à voir d’autre dedans. Certains herbicides épargnent les coquelicots et sélectionnent cette adventice qui devient quasi exclusive sur la parcelle,

- l’absence de traces de passage de tracteurs (à partir de mars-avril) dans les champs de céréales : un épandage d’engrais azoté à dosage élevé est fractionné en 2 passages + un passage d’herbicide = en tout 3 passages d’engins qui laissent des traces parallèles visibles de très loin,

- monter sur le toit de la voiture, prendre de la hauteur (delta plane, planeur, allez zou !) ou bien sur les collines aux alentours peuvent permettre d’éviter des pas et des kilomètres et de pré-renseigner sur le potentiel de « messicolité » de la zone,

- les petites bottes de foin rectangulaires témoignent de la présence d’un petit agriculteur souvent en agriculture extensive. On devrait même pouvoir les repérer par satellite ! Par contre, les grosses balles rondes dans les champs, le très gros tracteur, les engins d’ensilage et le pulvérisateur dernier cri témoignent souvent de l’exploitation très performante : assurément pas le top pour les messicoles !



Télécharger la fiche (PDF, 611Ko)
" La flore compagne des moissons "

 

 

 


Prairie de Sainfoin (Esperelles)



 

Plantule de nielle des blés (Agrostemma githago)


 

Pierre Sellenet en plein champ de messicoles

 


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